• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -20- 

    Ce qui me peine, c’est que cette vipère à décider de piéger William afin de faire en sorte que, tôt ou tard, il se fiance à sa fille et par la suite, qu’ils se marient. De cette façon, les deux domaines s’en trouveraient réunis. La mégère et sa fille auraient mains mises sur les deux domaines s’il arrivait quelque chose à ma tante Marie-Catherine puisque Ludivine serait devenue, de part ce mariage, comtesse de Rubens. J’ai entendu la mère et la fille comploter entre elles dans un des boudoirs du château, alors que j’étais cachée non loin d’elles…

    Isabelle, vous espionnez votre belle-mère et sa fille ?

    Oui. Il faut que je sache ce qu’elles cherchent à faire...

    Isabelle, ne voulu pas s’étendre plus avant sur ce qu’elle pensait. Ses mains se crispèrent sur la robes de sa marraine qui était une femme d’une nature très bonne, patiente et très compréhensive. Elle sentit que sa protégée n'en dirait pas plus et n'insista pas.

    Après le décès de sa mère. Isabelle s’était retrouvé seule sans son père... un père inexistant puisque trop souvent absent pour s’occuper d’elle. La petite fille s’était tournée tout naturellement vers la préceptrice de sa mère, dont la générosité et la douceur avait apporter à l’enfant de six ans qu’elle était à l’époque, tendresse et amour, afin d’adoucir son absence. L’aider à surmonter sa peine était sa seule préoccupation. Lorsque, en grandissant, l’enfant lui posait des questions embarrassantes sur sa maman, sa marraine lui expliquait que le bon Dieu l’avait rappelé à lui pour des raisons que, trop petite, elle ne pouvait comprendre, mais que sa maman était heureuse et qu’elle était devenu un ange qui veillait sur elle.

    Adélaïde ne pouvait supporter le désintéressement du comte envers sa petite fille qui était pourtant la chose la plus précieuse que lui avait donné sa femme tant aimée avant de mourir. Son comportement était inadmissible. Adélaïde ne comprenait pas l’absence totale d’intérêt que le comte montrait envers cette enfant qui était de sa lignée. On aurait dit que Rudolph de Rubens désirait oublier la triste réalité de cette tragédie en négligeant la petite qui n’était pas responsable du décès de sa femme, mais qui en payait le prix en grandissant seule, sans même une présence paternelle.

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