• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -152-

     Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34- 

    Vous n’avez pas perdu le sens de la répartie à ce que je vois chère amie. Ne seriez-vous pas coupable de quelque chose d’inavouable ?

    A votre place, je me tairais car les choses inavouables dont vous êtes coutumière surpassent, et de loin, ce que vous jugez à tort devoir, avec vos sous-entendus, nous reprocher, et qui n'ont pas lieu d'être !

    Grondant comme un lion en cage, William asséna le coup de grâce à sa femme :

    Maintenant, il suffit, Ludivine ! Vous en avez assez fait pour aujourd’hui ! Votre joute verbale envers ma cousine est exécrable ! Allez-vous faire choyer ailleurs et laissez-nous en paix ! Bien que je ne vous doive aucune explication, je n’étais venu que pour lui faire une commission de la part de Juliette et lui porter un livre dont on avait parlé ensemble avec mon frère et ma sœur un jour ou vous n’étiez pas là. Nous avions aimé débattre sur Charles Dickens et je lui avais promis de lui prêter ce livre.

    Mais tout le monde sait bien que les excuses servent souvent à cacher d’autres intentions, mon ami !

    Je n’ai aucun compte à vous rendre, ma chère ! Par contre, j’aime vous prendre en défaut quand cela s’avère nécessaire et c’est, malheureusement, bien trop souvent le cas ! A présent, je m’en vais ! Faites-en autant et laissez travailler ma cousine ! Se sentant vexée devant Isabelle, et ne voulant pas en rester sur une défaite, Ludivine essaya un autre stratagème afin de détourner la colère de son mari :

    Mais je ne peux partir sans avoir vu les esquisses d’Isabelle puisqu’elle à un don si particulier. Je veux voir ces dessins, mon ami. Dit-elle en souriant ingénument.

    Pour en finir avec cette indésirable colombe qui ne savait que caqueter et qui n’aimait que les nuances de blanc dans ses tenues, Isabelle remarqua qu’à cet instant précis, son ennemie se désintéressait complètement de son petit garçon qui était sans surveillance et qui frôlait l'abîme. William comprit le danger et prit la situation en main en ramenant l'enfant près de sa mère en la sermonnant. Mais Ludivine n'en avait cure. Elle se pavanait dans sa robe blanche qui se fondait dans le blanc de son toutou de salon qu’elle affichait en le tenant élégamment dans ses bras, tel un bijoux précieux. Ecœurée, Isabelle lui tendit son album en lui disant d’un air méprisant :

    Après tout, ça ne me gêne aucunement de vous montrer cet album puisque de toutes façons, il faut de la pratique, de la maîtrise de sois et un talent certain que vous n’avez pas, pour arriver à en comprendre la signification. Sauriez-vous seulement analyser où j’en suis du don que la providence m’a donné ? A part vous pavaner toute la journée avec votre Bichon Maltais sans même faire attention à votre fils, vous n’en avez aucun, même pas celui d'une mère attentive à son fils, à ce que je vois ! A n’en pas douter ! Il n' a que vous qui comptez ! Vous êtes bien le portrait de votre mère !

    Ludivine accusa le coup, mais ne dit mot. Juste un sourire ironique traduisait sa vexation concernant ce que Isabelle insinuait continuellement sur elle dès qu’elle en avait l’occasion. La jeune comtesse lui avait tendu l’album brutalement. Ludivine l'avait rattraper de justesse et l’avait, tout exprès, feuilleté avec nonchalance, simplement pour l'énerver. Elle revînt plusieurs fois sur les dessins précédents et s’arrêta sur les chauves-souris.

    Oh ! Très joli ! Vous avez vu William ?

    Vous avez très bien que je les ai vu ! Quel plaisir avez vous d’appuyer sur des mots inutiles puisque vous nous espionniez depuis un certain temps déjà ! Mais laissons Isabelle travailler ! Nous ne l’avons que trop déranger.

    Oh ! Moi, très peu ! Vous peut-être mon ami, si vous étiez là depuis un certain temps...

    Encore une de vos insinuations ! Mais allez-vous cesser vos sarcasmes déguisés !

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 10 Décembre 2021 à 09:03



    Bonjour,

    je reviens lire la page du jour, pour moi

    dans ces aventures familiales que tu as bien ecrites

     

     



    Vendredi c'est le jour
    Ou chez mes amis
    De blog je vais
    Souhaiter un bon
    Weekend en vos maisons
    De bons loisirs faits
    Du bien-être pris
    Et un peu de glamour


    La neige s'est invitée
    Ce matin en ma région lorraine
    Plein de flocons déjà
    Au sol et sur les voitures
    Mais c'est la loi de la nature
    Ce charme de l'hiver là
    Arrivé en montagne et en nos plaines
    Tout est blanc mais la pluie est annoncée

      • Vendredi 10 Décembre 2021 à 11:15

         

        La valse de l’hiver

         

        C'est un après-midi d'hiver très froid. Mais elle aime l'hiver! Elle aime rester bien au chaud quand, dehors, le vent souffle. Elle aime entendre dans l'âtre, les bûches qui se plaignent et crépitent, dispensant une douce chaleur se dégageant de la cheminée.

        Le chat et le chien sont couchés devant le rayonnement rassurant de celle-ci, et dorment paisiblement. Cette image idyllique de voir ses compagnons tranquilles se prélasser sur le tapis à la lueur des flammes, lui fait chaud au cœur. Quand il fait ce temps, elle aime, tout en lisant un bon livre, être dans son fauteuil préféré, assise confortablement, imitant ses deux compagnons alanguies, au coin du feu.

        Elle aime aussi entendre le tic tac tranquille de l'horloge familiale qui a survécu héroïquement à toutes les générations passées, marquant toujours allègrement les heures de cette douceur de vivre dans son cottage, bien protégée de la rigueur du froid. Elle se sent tellement bien dans son petit cocon bien chaud, rassurant, et douillet !

        Cette odeur de café brûlant qui lui chatouille les narines, et lui donne envie de s'en délecter. Le chaud liquide coulant dans sa gorge la réconforte et lui fait comprendre combien elle est privilégiée. Lorsqu'elle pense à tant de personnes sans abri, qui se meurent dans une indifférence totale et dans le froid mordant des rudes hivers sans pitié pour la faible humanité que nous sommes, si l'on a pas la chance d'avoir un toit pour nous protéger et un bon feu pour nous tenir chaud.

        L'odeur du café qui attend d'être but, se rappelle à elle et lui donne envie de s'en resservir une tasse. Mais cette autre tasse attendra bien un peu. Ce breuvage fumant lui fait vraiment très envie. Elle n'est pas pressé de s'en servir une autre tasse. Elle est si bien ainsi, dans la parfaite chaleur de son nid douillet quand au dehors, la tempête fait rage et que la maison se plaint de tous ses murs sous les asseaux du vent d'hiver qui cherche, par tous les moyens, à se glisser sous les porte de son chaud logis ou par les fenêtres qui se défendent contre ses attaques répétées. Les doubles rideaux fleuris en velours de gêne protègent bien de la température hivernale! C'est qu'elle l’aime sa maison! Elle à tout un passé à raconter qui fait qu'elle existe et sera là encore longtemps pour les générations à venir. Elle entend au dehors, la bise qui souffle et fait claquer les volets contre les murs. La maison gémie, mais elle est solide sous cette apparente fragilité.

        Tout en profitant égoïstement de son bien être, curieuse, elle lâche un moment sa lecture pour regarder le spectacle hivernal qui suscite chez elle la peur de n'être plus protégée, comme le sont les pauvres gens sans toit, ignorés de tous, grelottants de froid et de faim. Elle est triste pour eux, mais ne peux rien faire contre l'adversité de cette vie cruelle et sans pitié pour les abandonnés : ce qui lui fait d'autant plus égoïstement profiter de ce privilège qu’est son « chez sois » que lui procure sa jolie maisonnette.

        Abandonnant ses tristes pensées, elle remarque que le vent s'est calmé juste assez pour laisser place à la neige qui s'est mise à tomber drue. Elle écarte un peu les rideaux pour mieux apprécier, bien au chaud derrière sa fenêtre, les frimas de cet hivers qui n'en fini pas. A l’abri de la tourmente, elle observe le moindre mouvement suspecte d'animaux n'ayant pas eu le temps de se mettre en sûreté et à l'abri. Elle guette la moindre apparition humaine qui se serait perdu dans ce blanc immaculé. Il lui semble, cette année, que le manteau neigeux va tenir et former un tapis de silence. Pendant un temps, la neige restera vierge de toutes traces venant souiller ce paysage grandiose qui s'offre à sa vue. Pour l'heure, pas un enfant ne se risque à faire un bonhomme de neige. Dans cette fin d'après-midi, aucun de ces petits garnements ne sort faire de la luge.

        Sous un ciel plombé, le nez derrière ses carreaux, elle fixe les flocons qui tourbillonnent en tous sens. Elle est absorbée par ce spectacle, émerveillée au delà de ses émotions. Hypnotisée par la valse des flocons, son regard se brouille et elle se sent comme en apesanteur quand le sol semble se dérober sous ses pieds qui lui paressent ne plus toucher terre. C'est une sensation inexpliquée et délicieuse à la fois, que de se sentir en communion avec le ciel ! Elle se sent comme aspirée parmi les flocons qui dansent autour d'elle dans une chorégraphie céleste. Soudain, c'est l'extase ! C'est un instant magique et merveilleux, qui fait qu'elle n'est plus, pour quelques secondes, de ce monde. Elle à comme l’impression de voir danser l’hiver !

                        

          Merci pour ta fidèle présence, cher Philippe.

                        Je te souhaite une bonne fin de semaine et une autre, près des fêtes, très bonne aussi !

        Ce petit poème pour te mettre dans l'ambiance puisque chez toi il y a déjà la neige.

        Dans le Var, ce matin, il faisait 3 ° et il pleut abondamment depuis plusieurs jours. BRRRR !!!

        Amitié à toi, Ghis.

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