• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -153 -

     Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34- 

    Vous êtes là depuis peu, mais suffisamment longtemps pour nous mettre hors de nous !  Que vous importe que je parle avec ma cousine, puisque la plupart du temps, vous êtes absente du foyer conjugal ! Je suis libre de mes mouvements, comme vous l’êtes des vôtres pratiquement toute l’année. Vous n'avez rien à redire ! Assumez votre rôle de femme mariée, et ensuite, vous aurez le droit, concernant mes allées et venues, à la parole ! Est-ce que vous me tenez au courant de vos badinages au milieu de votre cour masculine dont vous aimez la compagnie ! A chacun sa vie ! C’est vous qui l’avez voulu ainsi, il me semble ! Continuez donc de vous occuper de vos affaires et arrêtez vos sous entendus qui ne servent à rien ! Vous n’êtes vraiment pas vivable et je remercie le ciel que vous ne soyez pas à Aigue-blanche toute l’année !

    — Mais... mon ami ! Qu'ai-je dit ou fait qui vous indispose ainsi à mon égard ?!

    — Vous en avez fais assez pour cet après-midi, vous dis-je !

    Ne sachant plus que répondre, Ludivine esquissa un sourire suave et plus que puérile... usourire d’innocence feint que William ne connaissait que trop.  

    — Qu'elle hypocrite cette Ludivine ! Pensa Isabelle en observant son cousin hors de lui serrer encore une fois les dents pour ne pas s’étendre plus avant sur cette comédie de mariage dévoilée devant sa cousine. Ses yeux devinrent d'un indescriptible noir sombre et brûlant. Avec ses insinuations, Ludivine le mettait tellement hors de lui, qu'il n'arrivait plus à se contenir ; mais il fallait qu’il garde son calme pour ne lui donner d'emprise sur la façon dont il menait sa vie. Il se devait de la laisser parler dans le vide, et faire le moins possible attention à ses incessants caquetages...

    — Au revoir, ma chère cousine. Fit William en baisant la main qu’elle lui tendait. Son baiser se fit langoureux tout exprès, sachant l’effet que ce geste ferait sur sa femme.

    Comme il le prévoyait, cela agaça fortement Ludivine qui ne voulu pas le montrer. William qui la connaissait suffisamment malgré ses absences plus que répétées, n’en attendait pas moins.

    Vous êtes venue en voiture cher ami ? Demanda t-elle pour faire diversion.

    — Que vous importe ?!

    — Eh bien ! J’ai la mienne. Nous pouvons partir ensemble !

    — Merci, mais j'ai ma bicyclette.

    — Comme vous voudrez. Ma chère Isabelle ! Restez telle que vous êtes et ne vous mariez pas. Qu’y a-t-il de plus capricieux que les hommes !

    — Des femmes telles que vous ! Lança Isabelle.

    Vous aimez plaisanter à ce que je voie ! Mais je ne vous en tiens pas rigueur !

    Ludivine avait pris un ton plaintif et rieur à la fois pour se faire plaindre. Sur ses paroles qui se voulaient avenantes, sa main saisit celle de la jeune comtesse et la pressa longuement comme-ci elle voulait lui témoigner une toute récente sympathie. Elle ajouta :

    — A bientôt ma chère  ! Nous nous verrons plus souvent maintenant que je passerai une partie de mes journées à Monteuroux.

    Ce à quoi Isabelle répondit :

    — Je vous en prie ! Ne vous donnez pas cette peine ! Moins je vous voie, mieux je me porte !

    Ne tenant aucun compte de ce qu'elle venait d'entendre, Ludivine s’en alla vers la cour suivie du petit Thierry,  mais sur le seuil de cette salle en ruine, elle se retourna une dernière fois pour jeter un regard vers sa rivale qui se tenait, en cet instant, debout près de la baie.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 17 Décembre 2021 à 09:20




    Bonjour,

    je continue les pages de ce chapitre 11

    decouverte de tes aventures familiales et si interessantes

     



    Aujourd'hui
    C'est le vendredi
    Jour où je viens vous souhaiter
    Bon weekend par mon petit texte leger

    De ma part un petit billet plein d'amitié
    Petite fidelité aux blogs des amis
    En ces quelques mots de moi ecrits
    Plein de joies et plaisir pour des jours gais

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