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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -96-
Chapitre VII
Le départ d’Isabelle fut fixé dans la première quinzaine de septembre. Adélaïde, avec l’aide d’Angèle, s’occupaient hâtivement de lui confectionner des sous vêtements, quelques robes et un manteau. Mr de Rubens avait daigné remettre quelques billets destinés à cet effet, mais pas de quoi faire des folies. Isabelle, elle-même mettait la main à la confection du nouveau trousseau afin de faire bonne impression dans sa nouvelle famille. Elle était vive et très adroite en couture, ce qui lui permettait de se libérer assez vite de ses travaux d’aiguille pour passer une bonne partie de ses journées à parcourir le parc et ses environs. Elle tenait à graver dans sa mémoire les chers souvenirs de son enfance en se promenant le long des berges ombragées et fraîches des ruisseaux, et si l’envie lui en prenait, elle s’asseyait au bord pour y tremper ses jolis petits pieds. Profiter encore un peu de la tiède lumière d’une fin d’été propice à la rêverie, l’apaisait. Son esprit vagabondait dans les méandres de ses pensées qui, inexorablement, revenaient toujours se poser sur le bord de l’étang-aux-ormes où tant de choses inexplicables s’y étaient déroulées, puis, le cœur serré, elle s'en retournait vers la vieille tour ou elle avait grandit, en se disant :
— Je ne verrai plus mon cher Monteuroux pour un temps. Certaines de mes amies très âgées que j’aime bien, ne seront plus là à mon retour ; mais les habitants du village n’en ont pas fini avec moi. Je finirais par savoir la vérité, dû-sais-je y passer ma vie ! L'assassinat de maman que je soupçonne être une réalité, ne restera pas impuni. Je ferais ce qu'il faut pour connaître les mains assassines qui ont supprimé sa vie.
Cet entretient avec l’abbé Forges l’avait conforté dans l’idée que la d'Argenson, à l’époque où elle n’était encore que vicomtesse, y était bien pour quelque chose dans la soi-disant noyade de sa tendre mère. Il était nul besoin qu’on lui dise ce qu’au fond d’elle-même, elle savait déjà. En se taisant, L’abbé avait donné du grain à moudre à son moulin. Son entretient n’avait pas été pour la rasséréner et elle en avait retiré beaucoup d'amertume, puisque son approbation avait donné du poids à la décision qu'avait pris son père la concernant ; mais elle était trop révoltée pour en reconnaître le bien-fondé. Isabelle avait pourtant, jusqu’à ce jour, une confiance totale en cet esprit sacerdotal, réfléchi, pondéré, un peu froid d’apparence, mais tellement vrai dans ses propos. Il avait, jusque maintenant, su la guider dans ses choix de vie. Il avait su, aussi, l’inspirer, et pour toujours la diriger avec justesse et prudence, empêchant tout débordement de sa part. Mais là, quelque chose en elle s’était comme fracturé. A cet instant, peu lui importait le secret de la confession. Ce qui lui tenait à cœur, était sa profonde conviction concernant le tragique accident de sa mère, morte dans des circonstances plus qu'improbables pour elle. Bien sûr que l’abbé n’y était pour rien ! Il ne pouvait pas connaître les doutes qui l'habitaient depuis déjà quelques temps et pour qu'elles raisons est-ce que son père lui avait caché ce tragique accident pendant toutes ces années. Isabelle partait parce qu’elle ne pouvait faire autrement. Elle s’était donc résignée, décidée à tirer le meilleur parti de cet exil forcé, enfermant son chagrin au tréfonds d’elle-même devant Adélaïde qu’elle devinait assez satisfaite de redécouvrir Verte-court.
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident;
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Commentaires
Bonjour
suite de ma lecture de la semaine pour ce roman passionnant
pureeeeeeeeeeeeeee, ces doutes sur la mort de la pauvre mere
je te souhaite un bon et beau weekend
le soleil chauffe trop, bien trop en ce moment
je reste confiné chez moi au frais et a l'ombre
en attendant que les jours doux et moins pesants reviennent
et pour reprendre mes balades
Je te souhaite également un très bon week-end cher Philippe.
Merci pour ta visite hebdomadaire qui me fait très plaisir
dans la tourment que je vis en ce moment.
Mon époux va mieux, mais il souffre encore beaucoup.
Tu n'as pas finit de te passionner sur ce ce que va découvrir Isabelle
sur la mort de sa mère.
Plus tu vas avancer dans la deuxième partie du roman,
et plus celui-ci va devenir passionnant.
avec toute mon amitié,