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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -149-
Les yeux baissés, Isabelle promenait ses doigts un peu tremblants entre les feuilles de son album. Dans la voix de William se devinait une âpre souffrance qui pénétrait jusque dans son propre cœur. Une sourde douleur qu’elle ne devait pas dévoiler au jeune homme sans trahir les sentiments qu’elle éprouvait pour lui et qui se faisaient de plus en plus forte, la troublait plus qu’elle ne l'aurait voulu. Sous le regard intense du jeune comte, Isabelle leva enfin les yeux, hésitante, ne sachant si elle devait toucher à cette profonde blessure qu’elle devinait en lui. Elle murmura :
— Pourquoi avez-vous fait cela ? Dites-moi, William ?! Je n’ai jamais compris ! Vous... et elle !
Il dit brusquement :
— Vous m’avez blâmé ? Méprisé, peut-être ?
Ils se regardaient intensément, ne pouvant détacher leur regard l'un de l'autre, leurs lèvres se touchant presque, leur visage reflétant un profond sentiment contenu par une interdiction qu'ils ne pouvaient trahir. Tous deux ne connaissaient que l'intégrité.
Isabelle répondit avec douceur :
— William, pardonnez-moi. J’ai eu tort de croire que vous faisiez ce mariage par intérêt, mais depuis mon retour, j’ai été complètement détrompé sur ce point.
— Alors, pourquoi l’ai-je épousé, d’après-vous ?
Sa voix était brusque, haletante, presque violente.
— Parce que vous l’aimiez à ce moment-là. Répondit Isabelle.
Une sorte de rire s’étrangla dans la gorge du jeune homme.
— L’aimer, moi ! Non, certes !
—Alors, on vous y a forcé ? Vous a t-on poussé à faire un mariage de raison ?
Comment vous expliquer ? J’avais vingt-deux ans, mon cœur était inexpérimenté aux choses de l’amour. Pour moi, elle ou une autre... Je me suis laissé persuader par ma mère de consentir à ce mariage. Au premier abord, Ludivine ne me déplaisait pas. Je pensais n’avoir aucune peine à être pour elle un bon mari. Cependant, peu de temps avant notre union, nous avons eu une forte dispute. Ce jour-là, j’ai eu comme l’intuition que je me trompais sur cette nature. J'ai été jusqu'à rompre nos fiançailles. Que n'ai-je pas suivit la mauvaise impression qu'elle m'avait laissé... Pourquoi ai-je cédé à ma mère au mépris de ma propre volonté ? Si je n'avais dû affronter que sa mère et à votre père, je peux vous assurer que je n'aurai pas capitulé devant eux. Je n'ai vraiment connu Ludivine qu’un peu plus tard. Ma femme est un abîme de fausseté, Isabelle.
Enfin, le jour se faisait sur cette confrontation entre Ludivine et lui ! Le cœur de la jeune fille bondissait dans sa poitrine amoureuse. Elle ne pouvait plus nier ce sentiment qui la consumait, mais qu’elle n’avait aucunement le droit d’exprimer pour la simple raison qui était évident que William n’était pas libre, pris au piège dans un mariage dont, au départ, il n’avait pas mesuré les conséquences.
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident;
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Commentaires
3Jo Le CondorSamedi 9 Octobre 2021 à 18:14Hello Ghislaine
Je voletais dans le ciel pour échapper au plancher des vaches où
nous avons tellement de problèmes et je suis venu te faire un petit coucou.
J'espère que tu vas bien avec J.M.
Gros bisous Ghislaine
Jo
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Bonjour
toujours a continuer la lecture du roman
toujours aussi passionnant
Comme à mon habitude le vendredi
Je viens en ce jour souhaiter
Un excellent weekend sur les blogs d'amis
Par ce petit texte poetique proposé
Demain samedi un poeme
Je mettrai afin de celebrer et me rejouir
De mon anniversaire a venir
En ce jour qui sera de septembre le onzieme
PS
EKLABLOG va de plus en plus mal dans le systeme
maintenant pour les commentaires les visiteurs doivent faire un test
pour prouver qu'ils sont humains
et sur certains blogs comme le tien meme si je suis connecté et bien je ne peux laisser de commentaires, il me faut me reconnecter alors que je suis deja connecté sur EKLABLOG
donc trop de contraintes
désolé je ne commenterai plus si cela continue
et si rien n'est résolu
désolé je ne vais passer mon temps a me connecter encore et encore et encore pour commenter
désolé, en esperant une prochaine resolution de ce probleme
Ce n'est pas grave. Je ne t'oblige en rien.
Tu es déjà très sympa d'être venu tous ces temps-ci.
Je suis, moi même en mauvaise santé en ce moment.
Je comprends. Amitié, Ghis.