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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -106-
Le jeune homme avait dû céder sous la pression de tout ce monde, sans compter Ludivine qui était comédienne dans l'âme, et qui avait dû pleurnicher pour qu’il l'accepte de nouveau officiellement comme sa fiancée. Suite à leur désaccords et cette parole si brusquement reprise lord de leur dispute sur les berges de l’étang. Isabelle en avait conclu, ce jour-là, que William n’était pas et ne serait jamais heureux avec cette peste habituée à ce qu’on lui cède tous ses caprices.
Depuis un moment, le violon de Victoria s'était tu. Devant la fraîcheur de cette belle nuit silencieuse et claire, l’âme d’Isabelle s’apaisait un peu. Comme chaque soir, elle joignit les mains et fit sa prière les yeux tournés vers l’église dressée depuis plus d’une centaine d’année sur le piton rocheux, juste au-dessus du village. Cher paysage familier que bientôt elle ne verrait plus. Elle s’écarta de la fenêtre d’un vif mouvement, et prenant au passage une écharpe jetée sur le vieux fauteuil, elle se dirigea vers l'entrée de sa chambre comme poussée par un je ne sais quel appel mystérieux semblant venir de l’intérieur de son être. Puisque elle allait bientôt quitter Monteuroux, en cette soirée, il lui fallait contenter un désir irréalisé jusqu’alors. Elle voulait voir le parc au clair de lune où se trouvait l’étang comme le faisait sa mère de son vivant. Sans bruit pour ne pas éveiller l’attention d’Adélaïde, elle se glissa hors de la vieille tour. Au dehors, elle se retrouva dans une atmosphère onirique.
Les vieux bâtiments sombres, les parterres, la terrasse avec son miroir d’eau donnaient l’impression d’un paysage fantasmagorique.
Dans le parc, des coulées de lumière argentée se glissaient parfois entre les feuillages, éclairant la pénombre de l’allée où s’engageait Isabelle. Bien qu’elle ne fut pas peureuse, elle préférait, à cette heure, prendre le plus court chemin au lieu des petits sentiers qu’elle choisissait à son habitude. La jeune comtesse passa devant une ancienne maison forestière nichée au milieu d'une clairière où habitait depuis bien des années Adrien le vieux jardinier.
Le sol moussu amortissait le feutré de ses pas. Une fraîcheur humide aux senteurs déjà automnales, venait des sous-bois touffus que la lumière nocturne n’atteignait pas. L’allée se rétrécit, puis tourna, et la pièce d’eau apparut paisible, brillante et mystérieuse. Isabelle s’arrêta un moment, le cœur oppressé. Depuis qu’elle était sortie de la tour, dans le parterre, à travers le parc, et le long du chemin suivi, autrefois par sa mère, elle sentit une présence, comme-ci elle marchait avec le clair fantôme de la chère disparue à ses côtés. Isabelle n’avait pas peur. Cette douce présence la réconfortait. Ainsi, pareil à sa fille, un soir comme celui-ci, Daphné avait emprunté le même chemin.
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident;
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Commentaires
Bonjour
mon tour du vendredi pour lire ma petite page de ton roman
et j'y arrive ces matins de vendredi, je me prends un peu de temps pour consacrer un peu a cette lecture
j'ai oublié de te demander si ce roman se passe maintenant a notre epoque ou c'est dans un temps passé ?
bon weekend
sous couvre feu, je suis
ca me chauffera bien pour l'hiver ce feu
mon département Meurthe-et-Moselle est le seul de Lorraine
avec l'Alsace sous mesure de guerre
avant c'etait couvre feu pour les villes,
maintenant ce sont les departements, bientot les regions
et pour finir toute la France a Noel pour bien faire ch............... les gens pour les fetes de fin d'année
avec les guignols rien ne m'etonne
Alors, je suis de ton avis sur ces guignols !
Qu'elle mouise ! Moi, je passe noël toute seule
car Jean-Michel est toujours à l'hôpital
et il n'est pas encore près de sortir : Il y a toute la rééducation à faire.
Je peux te dire que les journées sont longues
sans mon homme !
Dans le Var, il y a aussi le couvre-feu.
J'ai bien ma fille qui passera le 25 avec mes "grands" petits enfants. LOL !
Mais le 24, je serai toute seule.
On se souhaitera un joyeux noël de loin !
Ah ! pour le roman, à partir du chapitre 8,
on peux dire que l'on approche, entre le 19 et le 20 ème siècle,
de la révolution industrielle. Nous sommes encore dans le temps passé.
Isabelle à un cabriolet offert par son oncle, et son cousin ainsi que Ludivine,
Sa chameau de femme, ont chacun leur voiture.
Voila mon ami.
Je te souhaite un très bon week-end en espérant que tu ne t'ennuiera pas trop.
Amicalement, Ghis.