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    Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

      Vous essayez de changer de conversation parce que vous en savez beaucoup plus que vous ne voulez en dire. Votre silence est dès plus éloquent, mon père ! Je sais que j’ai raison, et vous ne pouvez rien changer à ma façon de raisonner à cause du secret de la confession. Je comprends votre point de vue ; mais vous ne m’enlèverez pas de l’idée que le doute que je ressens au fond de mon cœur est bien fondé ! Je suis en danger en restant à Monteuroux. Je vais donc partir à regret, mais dans six ans je serai de retour, et je finirai bien pas savoir tout ce que l’on me cache depuis nombre d'années sur la mort accidentelle de ma mère...

     Ne vous montez pas la tête, ma chère enfant. Laissez Monteuroux derrière vous, et allez vers votre avenir.

     Mon père ! Je vous ai déjà mentionné que je ne peux vous confier mon secret ; mais Dieu, lui, est au courant de tout ce qu'il s'est passé lorsque j'étais petite et ce, jusqu'à aujourd'hui. Je sais que je suis en danger si je reste. C’est pourquoi je vais quitter, pour un temps, Monteuroux, pas par parce que vous me le conseillez, mais bien parce que c’est mon choix et pour des raisons très précises que, encore une fois, je ne peux vous révéler.

    L’abbé ne répondit pas. Isabelle continua :

     Pour la question que vous m'avez posé, ma préceptrice et marraine m’accompagne. Ma belle-mère a choisit la mie septembre qui se trouve être le mois de mon départ afin que je ne puisse pas assister au mariage de mon cousin William. Ils n’auront plus à s’occuper de moi et de mon côté bohémienne qu'il aurait fallut rhabiller des pieds à la tête, espérant que je reste à ma place sans bouger le petit doigt, ni proférer une seule parole qui puisse être désagréable envers les nouveaux mariés. Ce n'est pas plus mal puisque je dois disparaître également de la vue de mon père, je n’aurais plus, de cette manière, à me soucier d'une famille qui ne désire pas ma présenceLorsque je serai majeur, je serais entièrement libre de ma destinée, et s’ils désirent me marier contre mon gré, ils auront du répondant devant eux. Je ne compte pas me faire dépouiller de mon titre de comtesse en me mariant avec un jeune homme de leur choix. Je ne leurs laisserai pas cette victoire afin de se débarrasser de moi, pas plus que je ne leurs laisserai Monteuroux sans livrer une résistance acharnée. Vous pouvez être sûr que je finirai par savoir ce que l'on me cache ! Oh ! Pas par vous, mon père ; mais les gens parlent si l’on insiste un peu. Je sais que je suis encore très jeune ! Ne parlons plus de cela ; mais à mon retour… 

    Isabelle ne prit pas congé du prêtre comme elle l’aurait fait auparavant. Furieuse, elle tourna les talons et quitta le presbytère sans plus un mot. Elle était hors d’elle, se sentant impuissante devant la destinée qui se profilait devant elle. Le pauvre curé resta interloqué par tant de colère et de répartie dans cette jeune âme qui ne voulait pas démordre de ses convictions.

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