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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -218-
— Vous dites ?
Monsieur de Rubens attachait sur ses deux neveux des yeux dilatés.
— Nous avons la déclaration écrite de Mlle de Rubens, votre sœur, qui se trouvait dans le pavillon au moment du crime. Elle vit celui-ci se produire et malheureusement, elle garda le silence parce qu’elle jalousait ma tante Daphné pour sa beauté, sa gentillesse, l'affection qu'elle lui prodiguait, et qui était vécu par elle comme de la pitié se rapportant à son infirmité. Nous avons l'attestation du père Adrien, qui vit passer cette horrible femme par le chemin menant à l’étang alors qu’elle n’y venait jamais et quelques minutes après, il l’a revu passer en courant comme-ci elle avait le diable aux trousses ! Tout cela, nous ne le garderons pas pour nous, mon oncle ! Puisque votre femme a osé accuser Isabelle, nous ferons connaître laquelle est des deux, la criminelle ! Sur l'idée de Mme votre femme, alors que vous n'étiez pas encore marié avec elle, elle imagina le meurtre de ma tante qu’elle fit accomplir par sa domestique ! La comtesse est encore plus coupable que sa domestique ! L'histoire aurait pu être connue plus tôt, si le jardinier et la tante Victoria avaient, comme ils auraient dû tous deux le faire, parler de Berthe à la police ! La tante Victoria a gardé jalousement ce secret pour elle, par haine de la beauté de la mère d'Isabelle, notre tante. Berthe, comme votre seconde épouse, auraient dû rendre des comptes à la justice il y a de cela seize ans ! Elle a de la chance que son acte immonde ne soit plus punissable ! Votre fille n'aurait pas tant souffert de votre indifférence la concernant ! Vous vous êtes laissé manipuler par votre seconde femme et sa fille à un point tel, que même en cet instant, vous ne voulez pas admettre l’évidence ! Savez-vous ce que c’est que d’être une petite fille en souffrance d’avoir perdu sa mère, et qui se rend bien compte que son père l’abandonne au profit de sa nouvelle femme et de sa belle fille de deux ans plus âgée qu’elle ?! Non ! Bien sûr ! Vous vous êtes déchargé de vos responsabilités sur Adélaïde. Il y a une justice divine, mon oncle. Elle prend son temps, mais elle arrive en son heure et prend tout son sens...
— Mensonge ! Abominable mensonge ! Bégaya Mr de Rubens.
Le sang lui montait au visage à en devenir d’un rouge cramoisi.
Les cris de Berthe diminuaient. Ses yeux hagards dévisageaient Mr de Rubens, lorsqu’elle murmura :
— J'ai tué Ludivine et son fils, en assassinant la première comtesse. C'est moi qui l'ai poussé dans l’eau ! Elle, toute blonde, avec son beau visage d’ange et ses yeux tristes parce que vous la trompiez avec Mme d’Argenson... elle savait votre trahison ! Ma petite Ludivine aussi était un ange ! Morte... morte avec son enfant au même endroit que l’autre ! Je paie ma faute en perdant mes deux anges à cause de la première comtesse ! Elle se venge bien, la comtesse ! Depuis le temps qu’on la voyait apparaître sur les berges de l’étang... Cela devait arriver ! Mais il fallait se taire !
— Mais taisez-vous, Berthe !
Mais Berthe asséna un dernier coup de grâce concernant la moralité du comte Rudolph. Ses yeux hagards dévisageaient Mr de Rubens, lorsqu’elle murmura d’un air vengeur :
— Non ! Je ne me tairais pas ! Vous êtes aussi fautif que ma maîtresse ! Vous n’êtes pas complice de ce qu’elle m’a ordonné d’accomplir pour elle, mais rien ne serait arrivé si vous n’étiez pas devenue son amant ! Vous allez payer vous aussi ! Vous êtes coupable d’adultère et votre femme est morte à cause de vous ! Je vous haie !
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident
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Commentaires
Bonjour,
crime et drame révélés
un suspens de feuilleton, merci
Voici mon passage d'amitié
En ce jour de vendredi
Je viens, les amis
Un beau weekend vous souhaiter
Il a fait bien beau ici
Dans mon coin de Lorraine
J'espère que pour vous aussi
Ce fut un temps agreable cette semaine
Merci à toi Philippe d'aller jusqu'au bout de ce roman.
Je suis heureuse qu'il te passionne.
Amitié, Ghis.