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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -217-
Ce fut dans la bibliothèque, déserte à cette heure, que le comte William de Rubens-Gortzinski fit convoquer la femme de chambre de la d’Argenson. Elle entra, un peu courbée, comme les jeunes gens l'avaient vue la veille, la face ravagée et les yeux boursouflés. A peine eut-elle un tressaillement quand William demanda d'un ton très dur et sans ménagement :
— Pourquoi avez-vous tué ma tante Daphné de Rubens ?
Il s’attendait à une violente dénégation. Au lieu de cela, il entendit la plus incroyable des réponses. Une voix sourde lui répondit :
— Ma maîtresse voulait devenir comtesse de Rubens. Elle la gênait.
— Ne me cachez rien, Berthe. C'est votre maîtresse qui vous y a incité ?
Cette fois, aucune réponse ne fit écho à sa demande. Berthe se mordait les lèvres qui ne semblaient n’être qu’un trait dans une figure ne paraissant pas avoir de personnalité. Elle détournait les yeux comme pour ne pas soutenir les regards de William et de Renaud qui ne la quittaient pas non plus des yeux. Ils répétèrent la question, mais le ton qu’ils prirent, ne laissa aucune échappatoire à la domestique.
— Vous ne voulez pas l'accuser ? Pourtant, quel motifs vous aurait-il poussé à l'assassinat de la première dame de Rubens, en dehors de l'intérêt que cela représentait pour la d’Argenson ? Vous étiez toute dévouée à celle-ci, elle savait qu'elle pouvait tout vous demander ! Qu'avez-vous à répondre à cela ?
Berthe se tordit les mains. Son visage était convulsé par la souffrance morale. Elle dit avec véhémence :
— Oui, j'aurais tout fait pour elle ! Je me suis damnée, mais j'ai déjà reçu ma punition ! Ludivine. Ma petite Ludivine et son fils, noyés au même endroit... ma petite Ludivine... C'est moi qui les ai tuée en tuant l'autre !
Sur ce cri de désespoir, Berthe s'abattit dans un fauteuil, saisie par une crise de nerf. Dieu me punit ! L'autre se venge ! Ce n’est pas pour rien qu’elle ne ne peux être en repos ! Elle ne le sera pas tant qu’elle n’aura pas obtenu justice ! Je dois payer le mal que j'ai fais ! Son fantôme me hante ! Mme n'est pas coupable de mon forfait ! Laissez-là tranquille !
Dominique se précipita au-dehors pour aller chercher de l'aide afin de soigner cette horrible femme. A peine la porte fut elle refermée sur lui qu'elle se rouvrit, laissant paraître Mr de Rubens sur le seuil.
— Qu'est-ce que ces cris ?
Il s’interrompit en voyant la femme effondrée, gesticulant en tous sens, et les deux jeunes gens debout devant elle.
— Que signifie ?
Renaud étendit la main vers Berthe et William accusa :
— Cette femme vient d'avouer son crime ! C'est elle qui a poussé ma tante dans l’étang sous l’instigation de votre femme qui, à l’époque, était encore la vicomtesse d’Argenson, votre maîtresse !
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident
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Commentaires
Bonjour,
le mystère se révèle doucement
et deja des question sont résolues en ce chapitre
Je viens en ce vendredi
Vous voir les amis
Et, sur vos blogs, souhaiter
Un bon weekend bien enchanté
Cette semaine un temps agréable était
Sans pluie, sans neige, que des belles journées
A part un peu le frais de ce février de mois
Les jours furent appréciés en pleine joie