• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -216-

     Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

    Pourquoi j’aurais été voêr du côté d’l’étang si y’avait rein à voêr, M’sieur l'comte ? M’sieur l’comte, met tous les domestiques, nous avons cherché M’dame la comtesse tout’ la nuit, partout. La lune était pu au bon endroit pour nous aider, nous avons pas trouvé M’dame la comtesse tout d’suite. Comme j’vous l'ai dis, c’est M’sieur l’comte qui a trouvé M’dame euh, l’premier, et qui l’a sorti d’l’eau avec l’aide des domestiques ! Elle a dû r’monter pendant la nuit au milieu des racines. Elle aurait pu crier à l’aide si quéqu’un l’avait pas poussé ! Quoi qu’y'aurait fallu aider quand même M’dame la comtesse, pisque j’vous ai dis qu’è savait pas nager. Donc, si la Berthe l’a poussé, elle est tombée su’ l’vente pisqu’on l’a rtrouvé su’ l’vent’.

    Pourquoi n’avez-vous pas fait remarquer tout cela, lors de l’accident ? Dit Renaud d’un air de reproche.

    C’est qu’on m’l’a pô d’mandé.

    C’était un comble ! Renaud dû se contenir pour ne pas lancer quelques apostrophes bien senties à la face du jardinier. Il se retint et dit au vieil homme avec son tact légendaire pour ne pas le buter :

    Bien ! Mais maintenant que je vous l’ai demandé, que vous me l’avez dit, vous êtes prêt à le répéter tout ceci devant témoins, s’il le faut ?

    J’dirais la vérité, c'est sûr, p’isque que vous le d’mandez ! C'est point par malice que j'parl' po, mais j'aime po me mêler des affaires des zot.

    Renaud s'en alla courroucé que les informations arrivent si tard en ayant fait, au passage, autant de mal. Et tout ceci à cause d'un vieil homme buté, renfrogné, qui ne voulait pas se rendre compte qu'en étant avare de mots et de faits dont il avait été en partie témoin, il avait compromit l'avenir d'une jeune fille et empêché qu'une meurtrière soit punie. En approfondissant subtilement son raisonnement, Renaud conclut que la comtesse de Rubens n’avait pas dû faire le travail elle-même afin de ne pas se salir les mains. Elle avait dû suggérer ce geste malveillant à sa femme de chambre qui n’avait pas su faire autrement que faire plaisir à sa maîtresse. Renaud ne pouvait accuser sans être sûr de ce qu’il avançait. Pour confondre les coupables, il lui fallait des preuves et il se devait de se mettre en quête de ces fameuses preuves indispensables pour stopper la comtesse dans sa haine destructrice pour nuire à Isabelle. Les deux cousins était complètement fixé et sûr de l'identité de la meurtrière. Sans attendre le retour d'Isabelle partie avec Adélaïde pour Neuf-Marché, il se rendit à Aigue-blanche.

    Un quart d'heure plus tard, il revenait à Monteuroux en compagnie de William. Celui-ci lui avait dit :

    A cette heure, Mme de Rubens n’est pas encore levée. Nous convoquerons Berthe et tâcherons de la faire avouer en prenant Dominique comme témoin. Évidemment, nous ne pouvons attenter une action en justice, puisqu’il y a maintenant prescription ; mais il faut que la vérité soit connue sur cette abominable affaire.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 3 Février 2023 à 09:22

    Bonjour,


    toujours le plein mystere

    c'est interessant, passionnant

    merci de ces pages de suspens

     

     




    Premier vendredi de février
    Et je viens à tous, mes amis
    Un bon weekend vous souhaiter
    Avec belle culture et balades jolies

    Le temps est pluvieux et frais
    Sans beaucoup de neige en mon coin
    J'espere que par chez vous c'est
    Un peu ce genre de temps tout plein


      • Lundi 20 Février 2023 à 14:06

        Merci à toi d'être fidèle à ce roman.

        Amitié, Ghis.

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