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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -198-
— Vous n'avez rien à m'interdire ! Votre femme n’est pas une saine personne comme vous semblez le croire ! Elle sait si bien y faire pour vous convaincre d’une culpabilité dont le poids n’est aucunement sur mes épaules, mais bien sur les siennes pour avoir élevé sa fille à l’image de son caractère ! Et vous, père, vous êtes par trop crédule lorsqu’il s’agît de croire votre femme et ses accusations malsaines ! Je suis en âge de vous tenir tête, que je sache ! Il est fini le temps où j’étais sous votre autorité à contre cœur, étant donné le peu d’attention que vous m’accordiez depuis le sois disant accident de mère, et dont je peux, à mon tour, douter aujourd'hui… Il va venir le jour ou je découvrirais la vérité ! J’ai assez souffert par la faut de cette femme ! Par votre absence, votre aveuglement et votre négligence envers moi ! Vous m’avez traité comme une exclu, une pauvresse abandonné à son triste sort ! Je vous en tiens rigueur et ne vous dois, en fin de compte, pas plus de respect que vous n'en avez eu pour moi !
— Si au lieu de me tenir au secret, j’avais été présentée à votre nouvelle femme qui aurait pu me traiter comme une enfant de six ans ?! Si elle avait vraiment chercher à m’aimer au lieu de m’évincer de vos vies comme elle l’a si bien fait en me dévalorisant à vos yeux comme aux yeux de notre proche famille qui avait toujours apprécié et aimé maman ?! J’aurais peut-être pu accepter cet amour dont j’avais tant besoin, enfant ; mais elle a préféré jouer la comédie auprès de vous afin de vous montrer combien elle désirait mon affection, alors qu’il n’en était rien dans ce qu’elle voulait vous faire croire. Une enfant sent ces choses-là ! Vous m’avez délaissé au profit de votre nouvelle femme sans vous soucier de la petite fille qui avait besoin de Sa mère disparut, et de son père ! Vous avez donné à Adélaïde le minimum d’argent pour mon entretient sans vous inquiétez si elle avait assez, si bien que lorsqu’il en manquait, elle prenait sur son maigre héritage lui venant de son frère. Lorsque je fus plus grande, la pension que vous donniez à Adélaïde pour mes besoins, n’a pas augmenté pour autant ! Adélaïde m’a pris sous son aile en attendant aucune aide de votre part ! Ensuite, lorsque j’ai eu seize ans, vous m’avez envoyé chez mon oncle à ses frais pendant six ans. Vous ne vous sentez pas un peu gêné d’avoir profité du frère de mère et d’Adélaïde ?! Ils se sont occupés de moi avec bienveillance tandis que votre vie était ailleurs ?!
Vous vous êtes attaché à votre belle-fille et vous vous êtes laissé manipuler par cette femme qui à fait loi sur votre volonté et votre jugement. Toutes ces années sans vous voir ou presque, m’ont fait beaucoup souffrir. J’ai manqué de tout ce qu’une enfant est en droit d’attendre de son père ! Il ne me restait que vous, père ! Vous avez failli à votre devoir envers moi ! Je me suis construite pratiquement seule grâce à Adélaïde et Mr le curé. Vous avez oublié que vous aviez une fille de votre propre sang à aimer ! Votre rôle était de me prendre avec vous et non pas de me laisser végéter seule, avec le chagrin d’une enfant qui avait perdu sa mère ! De quel droit m’avez-vous caché sciemment l’accident, préférant me laisser dans l’ignorance ?! C’est Ludivine qui m’a appris la vérité avec l’intention de me faire mal juste avant que je ne parte pour l’Angleterre ! Vous trouvez qu’elle a agît par compassion ou une quelconque tendresse envers moi ?!Pourquoi avez vous toujours été très dur avec moi... ou absent ? J’avais besoin de vous, père ! Pourquoi avez vous laissez faire votre femme qui avait pour dessein de vous éloigner de moi ? Je ne l’aime pas, pas plus que je n’ai aimé sa fille ! Elles me l’ont bien rendu toutes deux et sans se forcer! A mon retour d’Angleterre, rien n’avait changé entre elles et moi ! Ne pensez-vous pas que vous y allez un peu fort dans vos soupçons ?! Pour la deuxième fois ! Je vous pose la question ! Pensez-vous vraiment que je sois capable de tuer par jalousie, ainsi que vous semblez le croire ?!
Isabelle hurlait carrément ces mots à l'intention du comte stupéfait de tant de colère rentrée en elle depuis toutes ces années, et qui se libérait, tel un ouragan, sur ses manquements vis à vis d'elle. C'était vraiment des cris d'indignation à la limite de l’ hystérie. Isabelle ne se contenait plus.
Les paupières du comte battirent sur ses yeux qui semblaient ne pas pouvoir soutenir le regard franc de sa fille.
— Je ne dis pas cela... je... je cherche à connaître les circonstances... Il y a des choses troublantes là-dedans...
— De quelles choses troublantes voulez-vous parler, si non celles qui sont dans la tête de votre femme qui ne supporte pas la perte de sa fille et de son petit-fils, et qui veut orienter la culpabilité de cette perte douloureuse pour elle, sur moi ?! Mais parlez donc, père ?! Dites quelque chose ! Lança violemment Isabelle.
— Et bien, ton... tes sentiments pour William…
Isabelle se leva si brusquement de la chaise qu’elle occupait, que celle-ci se renversa. Son visage s’empourpra, la faisant de nouveau réagir avec la même violence :
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident
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Commentaires
Bonjour,
les quatre vérités de la fille a son pere
et ca remue les meninges LOL
Mon passage de vendredi
Pour souhaiter aujourd'hui
Sur vos blogs, mes amis
Un weekend beau, bon ces jours ci
Temps ensoleillé toute la semaine
Pluies disparues depuis lundi
J'espere ce beau temps en scene
Chez vous également mes chers amis
Bonjour Philippe,
Merci pour ton passage sur ce roman qui à ce que je voie, te captive. Tu aurais pu perdre patience et ne pas finir sa lecture, mais je voie que tu tiens à en connaitre la fin, et cela me fait très plaisir !
Passe un bon dimanche mon ami !
Ghis.