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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -89-
William connaissait très bien les projets et souhaits de sa mère concernant ce mariage. Avec la d'Argenson, ce n'était pas pour les mêmes raisons que celle-ci faisait pression concernant ce mariage. Le souhait le plus cher de la mère de William était que sa belle-fille lui donne, dans un temps très court un héritier, afin de continuer leur noble lignée. De son côté, connaissant la santé fragile sa mère, le jeune comte, en bon fils, désirait exaucer ses vœux. Quant à savoir corriger les défauts de Ludivine pour l'amener à vivre aupré de lui comme normalement un jeune couple doit fonctionner, il n'en était pas du tout sûr.
A ce moment, Catherine, souriante, un paquet à la main, vint vers la voiture ou se trouvaient les jeunes gens. Isabelle salua Catherine qui échangea quelques mots avec elle. La jeune comtesse sourit à André dont les yeux bleus si lumineux dans la pâleur maladive de son visage, la considérait avec un grand intérêt, ce qui lui parut suspect. Ne désirant pas comprendre le sens de ce regard insistant, elle mit fin poliment aux banalités qui l’embarrassaient et prit congé d'eux, mais André s'aperçu que sa main gauche saignait. Il s'enquit aupré d'elle de ce qui avait bien put lui arriver. Gênée, Isabelle éluda la question et s'empressa de saluer les trois jeunes gens, puis elle s’en alla vers le presbytère, soulagée de ne plus être en présence de son cousin. La vieille maison, en cette mi-septembre, disparaissait à demi sous la vigne vierge. Isabelle poussa la porte entrouverte, entra dans le vestibule à la forme voûtée. Au seuil d’une autre porte, parut la mère de l’abbé Forges, la soixantaine encore bien énergique avec un paisible et souriant visage :
— Bonjour, Isabelle ! Vous voulez voir Mr le curé ? Il déjeune. Attendez-le ici quelques minutes, je vous prie. Isabelle la suivit dans une pièce qui était le bureau de l'abbé. Une grande table de chêne et quelques sièges en composait le mobilier. Le plafond à poutrelles, la cheminée de pierres sculptée, dataient de l’époque où avait été construit ce logis qui était la demeure du prieur. Une porte vitrée ouverte, laissait voir le jardin encadré de charmilles. Quelques roses aux effluves enivrantes garnissaient les murs de devant dont les bordures étaient recouvertes de couvre-sol aux vives couleurs. Les étroits parterres entre les rangées de poiriers en espaliers étaient très bien entretenus. La fraîche brume matinale commençait à laisser entrevoir le soleil. Isabelle, appuyée au chambranle de la porte fenêtre, respirait à plein poumons l’air très embaumé de cette campagne qu’elle aimait tant et qui apportait jusqu’à ses narines le parfum subtile de toutes ces fleurs qui s’accordaient entre elles, lui prodiguant un bien être dont elle ne pourrait bientôt plus profiter. Soudain, la porte du bureau s’ouvrir, Isabelle se retourna sur le visage de l’abbé Forges qui entrait. Il était grand, maigre avec une figure émaciée sous ses cheveux gris.
— Vous m’apportez déjà votre devoir de philosophie, Isabelle ?
— Non, elle n’est pas finie, et d’ailleurs, au jour d'aujourd'hui, je n’en ai que faire. C’est pour autre chose que je suis venue. J’ai besoin de votre avis.
Le regard observateurs du prêtre scruta Isabelle dont la physionomie un peu altérée par ce qui semblait la préoccuper, l’inquiétait. L’abbé pris le temps de s’asseoir à son bureau pour mieux écouter la jeune fille. Isabelle prit place en face de lui et sans préambule, elle entra dans le vif du sujet avec une voix légèrement frémissante :
— Mon père m’a appris hier qu’il m’enverrait bientôt chez un oncle que je ne connais pas.
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident;
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Commentaires
Bonjour,
suspens, suspens de ce roman
que veut faire la belle Isabelle ?
se rebeller, aller voir le pays lointain de l'oncle ou autre tactique ?
cela devient prenant et intriguant
bon weekend
le soleil est là pour la fin de semaine, on en profitera le plus possible
joie, bonheur et charme de l'été pour enfin savourer de bonnes choses