• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -63-

     Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34- 

    Aujourd’hui, la même sensation l’étreignait devant ce cercueil de chêne qui renfermait l’altière comtesse Marie-Marguerite et son sourire… En levant les yeux, elle vit son père le visage défait. Son beau visage très fin était pâle et contracté. Ses paupières baissées ne laissaient pas voir son regard. Pensait-il, lui aussi, à ce sourire qui avait quelque chose de machiavélique ? Se disait-il comme Isabelle, qu’il ne pourrait jamais oublier les traits de sa mère au moment de son dernier souffle.

    Elle détourna les yeux de ce père qui l’avait complètement négligé. Maintenant, elle regardait sa belle-mère qui prenait le goupillon des mains de son mari. Elle avait un visage de circonstance, et sa douceur feinte ne trompait pas la jeune fille revoyant ce même visage se montrer tel qu’il était : empreint de méchanceté, et de cupidité. Pour la première fois, Isabelle avait observé ce même visage rendu méconnaissable par l’avidité dans la chambre même de son aïeule ! Elle entendait toujours les paroles que cette harpie, pleine d’avidité, avait prononcé sans aucune considération pour la mourante, alors qu’elle cherchait les fameux bijoux de la princesse hindoue. Isabelle était écœurée et l’envie de prendre la fuite la démangeait.

    Ne plus voir cette mégère et son père qu’elle avait pourtant tant aimé lorsque, toute petite fille, elle se blottissait contre lui et qu’il l’entourait de ses bras avec tendresse. Il l’appelait en ce temps-là, ma petite reine, ma petite chérie. Il l’écoutait babiller et s’en enchantait. A ce moment-là, Daphné était en vie ; mais Daphné, à cette heure, n’était plus. La d’Argenson l’avait remplacé très rapidement auprès de ce père tant aimé, mais si faible devant le sourire d’une femme sachant s’y prendre pour le séduire, avant qu’elle ne prenne définitivement la place de sa pauvre mère...

    Isabelle eut un sursaut. Le goupillon lui était justement tendu par sa belle-mère. Elle le prit, et le secoua machinalement sur le cercueil puis, le passa à Ludivine en réprimant avec difficulté son dégoût. Elle se détourna et s’en alla vers les marches humides de la crypte pour les gravir rapidement, sans se soucier des condoléances à venir.

    Ce fut le moment ou la famille devait s’aligner pour recevoir le salut des assistants, mais sans Isabelle qui s’était glissée au-dehors afin de gagner la vieille tour.

    Dans l’escalier, elle croisa Antoinette, la femme de chambre de Victoria qu’elle n’avait pas quitté depuis sa naissance. Mince et les cheveux parsemés de gris, habillée très simplement, elle avait une figure fine avec des yeux calmes et très doux. Elle parlait peu, mais entendait et répétait à sa maîtresse, tout ce qui lui venait aux oreilles. Lorsque Isabelle se rendait en semaine à la messe, elle la voyait toujours agenouillée à la même place, dans un complet recueillement. Elle se sentait attirée et intriguée en même temps par cette Antoinette, car elle avait l’impression d’une paix intérieure qui émanait d’elle.

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  • Commentaires

    1
    Samedi 21 Décembre 2019 à 11:41



    Bonjour

     

    je continue cette saga avant les fetes de Noel et fin d'année

    triste moment aux funérailles et l'esprit de la jeune heroine se fixe sur les méchancetés de la famille et de cette manipulatrice de belle mere




    BON WEEKEND

    BONNES FETES


    je fais une pause de blog
    pour ces fêtes de Noël et de Fin d'Année

    je reviens début 2020

    j'ai programmé deux poésies
    pour souhaiter aux visiteurs de mes blogs
    Joyeux Noël et la Nouvelle Année

      • Samedi 21 Décembre 2019 à 14:38

        C'est très gentil à toi, cher Philippe !

        Je te souhaite, moi aussi, de bonnes fêtes de noël et de fin d'année !

         Je te souhaite aussi, un très bon week-end !

        Merci pour ton gentil commentaire et ta fidélité.

        Le vif du sujet n'est pas encore atteint ...hi hi hi !

        Amitié, Ghis.

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