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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -57-
Elle se refusait de croire qu'il ait soudainement et sous la colère, changé d'avis à son égard. Mais alors, pourquoi l'avait-il, défendu ? Était-ce pour contrecarrer les dires venimeux de sa future femme devenue, en un instant, son ex-fiancée ? La questions s'imposait à elle sans qu'elle ne puisse y trouver une réponse plausible. Elle se méfiait de la perversité de sa belle-mère bien trop habile à retourner n’importes quelles situations scabreuses à son avantage. Ce qu’il venait de se passer n’était qu’un intermède pour elle… D’ailleurs, la réponse à ce qu’elle redoutait, ne se fît pas attendre. Il se passa quelques jours avant qu’Isabelle se rendre compte qu’elle avait vu juste concernant les retournements de situation dont sa marâtre était coutumière. Encore une fois, elle avait réussit un coup de maître. De nouveau, les fiançailles de sa fille étaient d’actualité, ce qui n'était pas pour lui convenir. Isabelle se posait mille questions sur la manipulatrice qu'était la d’Argenson. Quel était son secret pour, en si peu de temps, réussir à remettre au goût du jour les fiançailles rompus de sa fille ?
La jeune fille, sortit du pavillon, demeura un moment immobile, pensive, les yeux fixés sur l’eau sombre de l’étang. Les roseaux frissonnaient sous la brise du soir. Isabelle ne sentait pas la fraîcheur qui tombait sur ses jeunes épaules. Les mains serrées sur son album à dessins, elle était comme pétrifiée par une souffrance intérieure indescriptible, qui n’était que la conséquence de tout ce chagrin accumulé depuis des années. Soudain, un murmure se fit entendre. Sur le moment, elle ne comprît pas, puis elle entendit de nouveau ce murmure et cette fois, bien distinct à ses oreilles quelqu'un l'appelait :
— Isabelle...
Son prénom semblait flotter dans l’air. Était-ce une illusion ? Pourquoi l’appelait-on et qui ? Pour la troisième fois, l’adolescente entendit son prénom. Cette fois-ci, il n’y avait plus de doute : une douce voix de femme l’appelait. La voix venait de l’étang : ce qui était impossible pour quelqu'un de rationnel ! Isabelle douta de sa raison, mais elle se trouvait assez proche du bord pour y deviner un visage qui ressemblait étrangement à celui de sa mère dont le pastel était accroché sur le mur de sa chambre. Depuis qu’elle avait appris son tragique accident, elle venait constamment devant cette pièce d’eau, traumatisée par cette tragédie qu’elle ne pouvait plus ignorer. Ludivine de Richemont avait évoqué bien cruellement sa mère, et ne s’était pas gênée pour la dénigrer. Était-ce le résultat de toutes ses critiques qui faisait qu’Isabelle apercevait le visage tant aimé de sa mère, là où elle avait disparu ? Tant de questions se pressaient dans son esprit torturé...
Afin d’être sûre qu’elle n’avait pas imaginé tout ceci, Isabelle se pencha un peu plus vers cette eau qui l’attirait d’une manière plus qu’étrange, mais la vision s’était évanouie comme par enchantement. De petites vaguelettes troublaient l’eau et Isabelle ne distinguait plus rien que l’ombre de Daphné de Rubens qui planait encore sur l’étang-aux-ormes. Isabelle se fit violence pour ne pas douter de sa raison. Pourtant, elle avait bien distingué ce doux visage tant aimé de ses propres yeux ? Impossible de le nier ! Elle était sûre de ce qu’elle venait de d’apercevoir ! Toute retournée, Isabelle s’éloigna, à regret de la pièce d’eau, en direction du château, par le chemin le plus broussailleux, de façon à ne pas rencontrer ces deux tourtereaux mal assortis. Elle nourrissait trop de rancœur contre Ludivine, et même si William avait pris sa défense, elle se devait d’être prudente. Quand elle fut en vue du parterre inférieur, elle jeta vers les alentours un coup d’œil méfiant. Non, ils n’étaient pas là... L’autre parterre paraissait tout aussi désert que celui qu’elle venait d’inspecter. Seul le vieux chien de chasse tout maigre, boiteux et pas loin de sa fin de vie, arpentait les plates-bandes sommairement entretenues. Il vint vers Isabelle qui lui donna une caresse distraite avant de se diriger vers la vieille tour qui était son seul refuge.
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident
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Commentaires
Bonjour
mystère et frayeur pour la jeune héroïne de ce roman
c'est un suspens a son paroxysme que je decouvre là
bien fait ce moment de fantastique qui parait là pour la jeune fille perdue
je comprends son désespoir lorsqu’on se sent trahi, les gens qui changent d’un coup et se mettent contre nous, nos idées, nos vies
bon weekend au soleil, je l'espere entre des averses et des nuages gris
Bonjour mon cher Philippe,
Malheureusement, dans le var c'est le déluge.
Nous, ça va : pas de bobo.
Nous ne sommes pas loin du Gapeau, mais du côté opposé aux inondations.
Je suis toujours triste pour les personnes déplacées à Hyères.
Elle ne sont pas sûr de retrouver leur maisons intactes
lorsqu'elles pourrons réintégrer leur domicile ?
Merci pour ta gentille visite hebdomadaire.
Je suis heureuse que tu sois toujours aussi passionné par l'histoire !
Cela va aller de pire en pire... je te laisse la surprise.
Amicalement, Ghislaine.
Je ne veux pas paraître trop exigeante envers toi,
Mais cette histoire qui te passionne,
pourrait passionner d'autres de tes amis(es) ?
Ne pourrais-tu pas les conseiller de venir lire tout ou partie de mon roman ?
Cela me ferait très plaisir. Connais-tu des gens qui aiment encore lire ?
Je te remercie par avance de ce que tu pourras faire pour moi.
Amicalement, Ghis.