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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -53-
De plus, vous êtes prié d’éviter de parler des personnes que vous n’avez pas connu, à plus forte raison, lorsqu’elles disparaissent de ce monde d’une bien étrange manière. Vous devez le respect à ma cousine Daphné de Rubens encore plus parce qu’elle ne peut se défendre, car je pense et à juste titre, qu’elle aurait beaucoup de choses à dire afin de vous remettre à votre place ! Vous êtes un esprit médisant, qui ne me plaît guère, ma chère!
Nullement intimidée par le ton exaspéré de son fiancé, Ludivine continua :
— Il paraît qu’elle était très belle, mais il y avait en elle quelque chose qui éloignait.
Enfin, c’est ce que mère m’en a dit ! J’étais très jeune à cette époque et mère n’a jamais eu de sympathie pour elle. Je ne crois pas qu’elle eut rendu son époux bien heureux si elle avait vécu. Elle n’avait pas de fortune personnelle. Le comte Rudolph ne devait pas s’amuser tous les jours avec une personne froide et sans dote.
Hors de lui, William s’écarta brusquement de Ludivine et lui fit face. Son visage exprimait devant ce jugement sournois, une sourde colère. Sa voix était froide, mordante, accusatrice n’appréciant pas du tout les paroles de sa fiancée lorsqu’il l’apostropha :
— Comment pouvez-vous juger de sa froideur ? Ne savez-vous pas qu’il ne faut jamais dénigrer ni juger les personnes que l’on ne connaît pas, et de surcroît, quand elles ne sont plus ?! Devrais-je vous le répéter encore ?! Vous avez le jugement bien trop facile concernant autrui ! Vous croyez-vous parfaite ?! En ce temps là, vous n’étiez qu’une enfant ! Que connaissez-vous aujourd’hui de la comtesse Daphné de Rubens? Vous avez vraiment un parti pris exécrable ! Qui vous a mis toutes ces idées en tête ? Je vous interdis de dire encore un seul mot de plus sur la comtesse Daphné, si non, je vais perdre mon calme ?!
Sans se départir de son aplomb, Ludivine insista :
— Mais enfin, mon cher William ! Je ne dis que ce qui est ! J’en ai le droit ! Je vais bientôt faire partie de votre famille et ce que je pense de votre tante, me regarde également ! Comment mon beau-père arrivait-il à faire face financièrement aux dépenses qu’engendrait le domaine, étant donné que la comtesse Marie-Marguerite, sa mère, ne lui accordait aucun crédit ?
— Je suis stupéfait ! En quoi cela vous regarde-t-il ?! Décidément ! Vous êtes d’une impudence !
— Ça me regarde, mon ami, puisque nous somme fiancés et que bientôt, nous serons mariés !
— D’après votre façon de penser qui n’est pas ma façon de comprendre la vie et les choses telles que vous essayez de me les faire accepter, ce n’est pas encore fait ! Il est très probable que nous annulions nos fiançailles.
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident
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Commentaires
Bonjour
divorce deja avant mariage, pureeeeeeeeeeeeeeeee
c'est interessant de decouvrir ces tourtereaux en pleine rouille pour quelques mots, pensées alors qu'ils devraient s'aimer et ne pas trop voir le coté familial
sa famille on la subit,
ses amis, ses conjoints on les choisit
bon weekend avec le soleil revenu pour nous quelques jours, et plus j'espere pour bien finir l'automne
Je suis tout à fait de ton avis; mais lorsqu'il y a de l'argent au milieu,
Beaucoup de familles se déchirent et vont jusqu'au crime !
Beaucoup de gens sont cupides, jaloux de l'autre,
Et souvent épouse pour la fortune de la future mariée ou du marié...
De tous temps, l'argent à été source de conflit dans certaines familles
Et encore aujourd'hui ! Le moteur de ce monde est l'argent
au détriment de ceux qui n'en on pas, malheureusement.
Le profit avant toutes choses !
Bonne semaine à toi, Philippe !
Amicalement, Ghis.