-
Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -52-
Elle minaudait la demoiselle, certaine de son pouvoir de séduction. Ses mots se voulurent caressants, lorsqu’elle prononça ces quelques paroles :
— Nous irons où vous voudrez, William chéri. Nous pourrons même attendre l’hiver pour notre voyage de noces afin d’avoir plus de temps jusqu’à ce moment où votre travail vous laissera quelque liberté. Nous pourrions aller dans le midi ? Je connais un bel endroit où nous serions tranquilles pour jouir de notre bonheur.
La voix suave de Ludivine se fit un doux roucoulement lorsque, à la déconvenue de l'adolescente, en avançant à pas lents sur la berge de l'étang, la tête brune de son ennemie se pencha sur l’épaule de William. Le jeune comte, conscient des exigences à peine déguisées de sa fiancé, essaya de la résonner :
— Vous avez là une bonne idée, chère Ludivine. Pourtant, j’aimerais mieux ne pas m’absenter plus de quelques jours au moment de notre mariage. Ce sera l’époque des travaux d’automne. Un agriculteur n’a pas beaucoup de liberté. Vraiment, ne craignez-vous pas de vous ennuyer à la campagne, vous qui êtes plutôt habituée à une existence mondaine ?
— Oh, non, mon chéri ! Avec vous, jamais ! Rien ne compte plus, à mes yeux, que notre amour !
Isabelle s’écarta brusquement de la porte fenêtre, le dégoût au bord des lèvres. Son visage était tendu, ses sourcils rapprochés dénotaient une sourde colère. Avec un sourire méprisant, elle murmura :
— Et il la croit, cet imbécile ! Sa mère et elle n’aiment pas la campagne. A l'arrière saison, ainsi que les mois d’hiver, elles ne restent jamais au château.
La voix de Ludivine se fit entendre de nouveau, mais cette fois, légèrement plus forte, puisqu’ils étaient arrivés à hauteur du pavillon, face à l’étang. La porté de ses paroles parvenaient plus distinctement aux oreilles d'Isabelle qui n’en perdait pas une miette :
— Je n’aime pas cette pièce d’eau. Depuis cet accident, elle a toujours eu quelque chose de lugubre. Je me demande pourquoi la mère d’Isabelle en faisait une de ses promenades favorites, et je suis curieuse de savoir ce qu’elle pouvait bien trouver à cet endroit ? Je n’aime vraiment pas ce côté-ci du domaine ! Aurait-elle cherché à se suicider ?
— Quelle drôle d’idée à traversé votre tête et que vous importe ! De mon côté, je tiens à savoir la raison qui vous a poussé à m’entraîner de ce côté-ci du parc si vous n’aimez pas cette pièce d’eau ?
Sans se troublée, Ludivine argumenta :
— Je désirais connaître le chemin qui menait à l’étang. Je ne l’avais jamais empreinté. J'ai surtout souvent entendu parler de cet endroit par mère. Avec vous, je ne crains rien, mon chéri. Et puis, je désirerais, en savoir un peu plus sur cette Daphné. Vous qui l’avez connu et côtoyé étant plus jeune, pourriez-vous m’éclairer ? Je sais juste ce que mère m’en a dit. William sursauta en entendant traiter sa tante défunte d’une manière guère respectueuse, ce qui le fît vivement réagir :
— Vous êtes bien insolente, ma chère ! Vous serait-il plaisant que l’on dise de vous : cette Ludivine ? Elle ne mérite pas cette appellation péjorative ! Je ne vous dirais rien de ce que vous désirez savoir ! D’ailleurs, je n’ai pas connu ma tante assez bien et assez longtemps pour vous faire une description exacte de sa personnalité. Vous êtes priée de ne plus aborder ce sujet, et à plus forte raison, lorsque la personne n'est plus de ce monde.
52
Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, accident
-
Commentaires
Bonjour
pureeeeeee
les fiançailles vont tomber a l'eau, l'eau de l’étang LOL
se disputer deja sur les familles et les membres qu'elle contient, c'est deja signe de mésentente, et le suspens pour les pages prochaines que je lirai eh eh eh
bon weekend avec les pluies entre deux rayons de soleil timide, mais c'est le lot de l'automne souvent pluvieux
-
Dimanche 20 Octobre 2019 à 12:54
Bonjour Philippe,
Je viens te souhaiter une très bonne semaine,
puisque je ne suis pas venu ce samedi sur le net :
une crise inflammatoire partant du coup du lapin
que j'ai subi à l'âge de mes vingt ans,
allant jusqu'à irradier mon épaule et mon bras droit.
Je suis sous anti-douleurs et anti-inflammatoire.
Merci pour ta visite régulière et ta satisfaction à lire cette histoire.
Amicalement, Ghislaine.
-
Ajouter un commentaire
Hello Ghislaine
Hé, il est question de gros sous, on sent dans les descriptions les doigts crochus qui se tendent.
Une tranche de vie....Bravo
Gros bisous
Jo
Et ce n'est pas finit ! L'affaire va aller beaucoup plus loin dans la noirceur de ces deux femmes : mère et fille qui ne comprennent que leur bien être, leur soif de posséder que ce soit des terres, des domaines leur apportant encore plus de bien. Seul, chez ces deux harpies égocentriques compte l'argent, la notoriété, leur beauté, leur cupidité.
N.GHIS.