• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -211-

      Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

     Je t’ai déjà prémunie contre elle. Je savais par Angèle qu’elle a toujours cherché à te nuire. Si c’est elle qui est la cause du meurtre de ta mère ou qui en ait l’instigatrice, qui sait ce dont elle est capable de faire contre toi ? Prends garde ! Au cas où tu trouverais quelque intérêt à ce que soient connus les faits tels qu’ils se sont passés, use de cet aveu que je te fais. On me considérera avec raison comme une complice de ce crime, puisque je ne n’ai pas dénoncé ce dont j’ai été témoin. Tu me détesteras, Isabelle, et tu auras raison. Mais peut-être songeras-tu un peu aux tortures morales qui m’ont ravagées l’esprit depuis toutes ces années. Je ne te demande pas de me pardonner. Pourtant, je connais ta bonté d'âme. J'implore, malgré ce que tu as dû supporter depuis ta plus tendre enfance, ta pitié, mon enfant.

    Victoria de Rubens »Lorsque Adélaïde surprise de ne pas voir sa protégée à l’heure du dîner, en sa dans sa chambre. Elle la trouva affaissée dans un fauteuil, toute frissonnante, ses doigts froissant la lettre de Victoria. L’horreur étreignait son âme et elle ne savait en ce moment laquelle lui paraissait plus odieuse de la confession de Victoria ? Elle avait, au moment du meurtre, ressentie une haine jusqu’à se réjouir de la mort de sa mère. Qu’est-ce qui lui semblait le plus horrible ? La femme mystérieuse qui était peut-être sa belle-mère ou bien la domestique qui avait exécuté ses ordres ?

    Lorsque plus tard, entre Adélaïde et Renaud, elle se fut un peu remise de cette révélation imprévu, elle jugea nécessaire de leurs communiquer la confession de sa tante, ce qui pouvait peut-être aiguiller son cousin sur une voie intéressante pouvant aider sa défense contre le machiavélisme de la d’ArgensonRenaud jugea aussitôt que dès le lendemain, à la première heure, après avoir rapporté les ballons d’oxygène pour la tante de sa cousine, il irait faire part à William de l’étonnante lettre qu’il avait conservé précieusement

    Le crime paraît certain après cet aveu, mais il faudrait prouver l’identité de la meurtrière, ajouta t-il. Or, en pleine nuit, elle a dû passer inaperçue... A moins que... Vous m’avez dit Isabelle, que votre vieux jardinier avait coutume de travailler quelques fois à son jardin par les nuits de pleine lune, les soirs d’été ?

    En effet.

    Il faudrait que j’aille l’interroger au plus tôt. Peut-être a-t-il vu passer cette femme dont parle votre tante, et surtout, pourra-t-il nous donner une indication susceptible de l’identifier.

    Oui, peut-être, dit Isabelle d’un air las.

    Elle demeura très absorbée, pendant le dîner auquel personne ne toucha guère. En se levant de table, elle fit un pas vers la chambre, puis, se ravisa et dit à Adélaïde :

    Je monte chez ma tante.

    Sa voix avait un léger tremblement. Adélaïde la suivit d’un regard anxieux que des larmes mouillaient.

    Ma pauvre petite chérie ! Murmura t-elle. Que d’épreuves et quelles révélations en ces quelques jours !

    la vie est ainsi ma chère Adélaïde. En ces instants de grande souffrance morale, Elle ne le sait pas encore, mais elle gagne son bonheur. Dit pensivement Renaud.

    211

    sceau copyright  

     

     

     

    « Le mystère de l'étang-aux-ormes page - 210 -Le mystère de l'étang aux ormes -page -1- »

    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :