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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -186-
Je vous emmène maintenant faire votre promenade en barque pour que vous me fichiez la paix ! Vous avez le don de m’exaspérez !
Au bas des trois degrés allant jusqu’à l’eau, la barque était attachée à la chaîne que Mr de Rubens avait renouvelé, ainsi que la barque, deux mois auparavant pour complaire à un caprice de sa belle-fille qui voulait faire des promenades sur l’étang.
Il advenait souvent que l’on céda à toutes ses fantaisies. Pourtant Ludivine n’en avait guère profité de son envie de faire de la barque. Pendant l’été qui était presque achevé, seule Isabelle avait eu le loisir de s'adonner à ce sport en donnant une leçon de canotage à Juliette. Quand Ludivine et son fils eurent prit place dans la barque, Isabelle détacha l’embarcation puis, ayant pris les rames, elle s’éloigna sur l’eau paisible où l’ombre s’étendait maintenant sur toute la surface de l’étang. Cette fraîcheur toute relative faisait du bien, et le petit Thierry s'amusait à agiter l'eau du bout de ses petites mains qu'il laissait pendre en dehors de la barque, ce qui n'était guère prudent. Isabelle en fit la remarque, mais Ludivine, souriante sous sa capeline blanche, ne semblait pas s'en soucier. Elle était assise en face de sa rivale et ne savait que sourire malicieusement afin de se sentir en supériorité par rapport à elle. Sa robe d’un vert-pastel, accentuait cette apparence de fine porcelaine du teint si délicat et rosé de la jeune femme. Elle regardait Isabelle avec un air de candide curiosité, préparant sa prochaine attaque :
— Vous avez bien mauvaise mine. Il paraît que vous avez été souffrante ?
— Oui, mais que vous importe ?
— C’est pour cela que vous avez quitté si tôt les salons, l’autre soir ?
— C’est pour cette raison, en effet. La brièveté des réponses ne désarçonna pas Ludivine qui continua son bavardage soupçonneux sous ses airs de candeur exaspérante.
— William aussi est parti très vite.
Quel drôle de petit sourire elle avait tout en continuant de regarder ingénument Isabelle. Sur un ton badin, Ludivine insista, continuant ses insinuations malsaines :
— Si cette soirée l’ennuyait, il a eu bien raison. Oh ! Bien évidemment ! Je ne lui en tiens pas rigueur ! Il a pu trouver plus agréable d’aller rêver dans la nuit où il a eu la charmante surprise de vous y rencontrer...
Cette fois, Isabelle n’y tenait plus. Il fallait qu’elle fasse taire cette péronnelle ! Elle eut un instant d’humeur, et lança :
— Mais vous n’arrêterez donc jamais avec vos sous-entendus !
Les rames frappèrent l’eau si fortement que des gouttes jaillirent sur Ludivine et l’enfant.
— Qu'est-ce ? Que vous prend t-il ? Vous nous mouillez, Isabelle !
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident
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Commentaires
Salut,
mon tour du vendredi pour lire une page de ton roman familial
et me replonger dans l'aventure
Il est arrivé le jour du vendredi
Où je vais voir les blogs amis
Pour un bon weekend a tous souhaiter
Dans ma petite visite d'amitié
En Lorraine il pleut depuis ce matin
Des températures douces se posent maintenant
La chaleur s'en va un peu, c'est du frais moment
Avec un gros orage qui passe on respire mieux enfin
Mais il y aura de grosses chaleurs encore
Qui vont ce mois d'aout nous ennuyer
La canicule des temps tropicaux frappera fort
Et en réchauffement climatique va s'installer