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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -180-
— Oui, ma bonne Adélie. J’y suis bien obligée, et puis, je ne veux pas assister à la vente du château. Mon père et la d’Argenson comptent finir la saison avant la mise en vente du domaine et leur départ pour l’Italie. Je ne pourrais jamais accepter que Monteuroux appartienne à des étrangers. Au moment de la vente, je ne veux plus être ici. Cela me ferais trop mal de voir nos souvenirs s’endormir avec les vieilles pierre de la tour carrée ! Je serais loin de ce qui compte beaucoup trop pour moi. Cela me rend malade rien qu’en y pensant. Oui… je serais loin de… Isabelle contint avec peine le sanglot qui s’étranglait dans sa gorge en achevant sa phrase :
— De bien des difficultés insurmontables à vivre journellement…
— Mais que dites-vous là, Isabelle ? Que me cachez-vous ?
Isabelle éluda la question.
— Mon cousin va arriver d’Angleterre ! Il ne sera là qu’à la fin de la semaine. Notre départ n’est pas encore fixé, Adélie. Je me dois de le recevoir comme il se doit, de lui faire connaître la tour ou nous vivons, et le présenter à mes cousins d’Aigue-blanche. Il nous restera du temps pour visiter le domaine s’y rattachant si la saison n'est pas capricieuse. Nous pourrons parcourir les alentours de Monteuroux avant la vente et faire de belles promenades à cheval. Renaud n’est guère mondain. Nous saurons profiter de mon très cher vieux Monteuroux ainsi de la campagne environnante abritant l’étang qui à engloutit silencieusement maman. Je… je ne veux pas penser que bientôt, Monteuroux ne sera plus le domaine des de Rubens. Ah ! Si je pouvais le racheter sans trop me démunir ! Mais je me dois de protéger mon avenir, puisque je serais seule à décider de mon existence comme je l’entend, et sans avoir mon père derrière moi. J'espère que vous ne me quitterez pas Adélie ? Vous êtes ma seule amie, ma marraine... et je vous aime !
— Ma chère enfant ! Je vous connais tellement bien et je sais que jamais nous ne laisserons, dans nos cœurs, mourir nos souvenirs… Je resterai toujours auprès de vous, mon enfant. Vous êtes ma seule famille, ma chère enfant !
Adélie pensa un instant aux bijoux de la princesse hindou si réellement ils existaient. Pourtant, elle n’osa pas formuler sa pensée ouvertement. Néanmoins, elle guida Isabelle vers l’idée que le trésor vainement cherché par la d’Argenson, pourrait peut-être la tirer de ce mauvais pas si elle savait ou il était ? avec cette manne, elle aurait les moyens de racheter Monteuroux ? Isabelle fit mine de ne pas relever le raisonnement de sa marraine, bien décidée à ne pas trahir le secret de son aïeule. Elle laissa Adélie dans l’attente d’une réponse qui ne vînt pas. Sa protectrice et amie depuis sa toute petite enfance, se résigna donc, comprenant qu’elle avait fait une maladresse en évoquant le sujet. Elle n’insista pas et reprit :
— Vous voulez aller à l’Orient ? Bien mon enfant. Je n’y vois pas d’inconvénient, du moment que c’est pour votre plaisir.
— Mon plaisir… plutôt une obligation, ma bonne Adélie… une obligation...
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident
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Commentaires
Salut,
Je continue ma petite lecture du vendredi
de ton roman familial et passionnant
Vendredi et me voici
Chez vous les amis
Je viens tous vous souhaiter
Un weekend beau, bon et enchanté
Temps de pluies et de chaleur
Se melent en ces estivales journées
Deja en ce mois de juin, tout est bouleversé
Tout donne eau et chaud dans nos petits bonheurs