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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -159-
La d’Argenson secoua la tête, très déterminée à ne pas laisser gagner son beau-fils.
— Nous trouverons bien un moyen de détourner cette loi qui est seulement en faveur du père, alors que sa mère est plus apte à élever notre petit Thierry...Voyez, chère enfant, quels soucis apporte un mariage ! Au fond, vous avez peut-être bien raison de ne pas vouloir vous marier.
Considérant qu’elle en avait déjà trop dit, Isabelle ne répondit pas. intérieurement et pour une fois, elle donnait raison à son père, mais ne voulait pas donner matière à sa belle-mère de trouver une réplique qui s’adresserait directement à elle. Après tout, Isabelle n’avait jamais eu son mot à dire sur les sujets abordés par sa belle-mère, à part ses rebuffades contre elle et les reproches que celle-ci aimait lui adresser par l'intermédiaire de son père ! Elle ne désirait pas davantage en avoir aujourd’hui sur leur façon de vivre qu’elle n’appréciait pas. Elle prit congé après avoir dû, à contre cœur, accepter de venir dîner le soir même au château.
En prenant le chemin de la vieille tour, Isabelle trouva dans sa chambre une lettre de son cousin Renaud qui se trouvait en ce moment dans les Pyrénées. Elle était posée sur le petit bonheur du jour qu'elle avait récupéré dans un des greniers des deux château jumelé. Renaud l’informait de son intention de venir à Monteuroux pour le mois d’août prochains. Cette nouvelle effaça quelque peu l’impression désagréable due à son entrevue avec son père et la venue impromptu de sa belle-mère toujours aussi sournoise, l'obligeant à accepter une invitation pour le soir même dont elle se serait bien passée. Isabelle soupira en pensant qu’il lui faudrait encore plus d’une fois endurer la présence de la d'Argenson.
Après l'entrevu avec son père ou elle avait apprit son projet de vendre Monteuroux dans le courant de l'année, Isabelle dû prendre sur elle pour informer Adélie de la nouvelle. Adélaïde fut consternée par ce projet. Cet endroit était plein de souvenirs qu'elles allaient, toutes deux, être obligées de laisser derrière elles. Ainsi, Monteuroux n’appartiendrait plus aux de Rubens ? C’était là, pour elle, comme pour Isabelle, le coup le plus rude qu’elles venaient de prendre en plein cœur, d’autant plus que la vente probable de Monteuroux était inattendu. Jamais Isabelle n’avait songé une seule seconde que son père pût ne pas conserver le vieux domaine, car elle savait que sa belle-mère, tout en y séjournant guère, tenait à ce témoin du passé qui la consacrait comtesse de par l'ancienneté de cette lointaine noblesse concernant la famille dans laquelle son mariage l’avait fait entrer. Il fallait donc une raison majeure pour qu’elle y renonçât, et c'était le manque de liquidité. Sa fortune personnelle était encore conséquente, mais son mari ne pouvait se passer des avoirs de sa femme, ce qui les réduisait à diminuer leur train de vie dans ce qui était le moins indispensable à leurs yeux, puisqu'ils n'y venaient guère que les quelques semaines, les mois d'été, et que les dépenses causées par l'entretient du château étaient bien trop conséquentes. D'après ce que Isabelle avait comprit, la d'Argenson tenait à son train de vie loin de Monteuroux pensant, à juste titre, que l'argent de la vente pourrait les remettre à flot. Son père était complètement à la merci de cette femme. Isabelle ne pouvait décidément pas accepter sa belle-mère comme étant la dernière comtesse de Rubens par mariage...
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident
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Commentaires
Salut,
je continue a lire ce vendredi ta saga familiale
merci de ces passionnantes aventures
Jour du vendredi
Où je vais voir les amis
Sur blog à commenter et souhaiter
Le weekend adorable et parfait
Que la neige, la pluie ne soient pas
En ces deux jours qui nous viennent là
Loisirs, balades et que du bon plaisir
Pour nous faire joie à en sourire
Merci cher Philippe pour ta fidélité à lire ce roman.
Je suis en ce moment très malade et je suis beaucoup moins présente sur le blog.
J'espère que tu ne m'en voudras pas de t'avoir répondu un peu tardivement ?
Amitiés, Ghislaine.