• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -169-

     Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

    Qui étais-je pour intervenir dans la vie intime de ma chère Daphné et son époux ? Celle qui m'avait été confié jeune fille, m'interdisait du regard d'intervenir et de chercher à ce qu'elle se libère du poids de cette souffrance qu’elle désirait endurer seule. Cette Edith dArgenson est une diablesse insatiable, ne reculant devant rien pour atteindre son but ! Votre mère était tout le contraire. Elle aimait tant son mari ! Elle avait une âme pure, dénuée de méchanceté et si sensible…

    Isabelle laissa retomber sa main, prit sur un siège son petit sac de satin perlé, l’écharpe de dentelle du même ton que sa robe qu’elle jeta sur ses épaules, puis elle se pencha pour mettre un baiser sur le front de sa marraine toute désemparée.

    Bonsoir, Adélie. Je ne vous en veux pas, mais je m'aperçois que j'ai encore beaucoup de choses à découvrir que l'on m'a sciemment caché, à commencer par mon père… Je n’espère pas rentrer trop tard. En tout cas, dormez tranquillement et ne m’attendez pas.

    Adélie jeta un coup d’œil inquiet sur le visage un peu tendu de sa jeune protégée dont les yeux reflétaient une douloureuse colère. Elle ajouta pour la tranquilliser :

    Ne vous tourmentez pas trop pour ce que je vous ai confié, ma chérie. Ce fut une très grande épreuve pour votre pauvre maman ; mais Dieu lui a donné la récompense éternelle et elle désapprouverait que vous gardiez du ressentiment à l’égard de ceux qui l’ont faite souffrir.

    Isabelle répondit d’une toute petite voix :

    Après avoir enduré tant de souffrance, aller mourir si jeune, noyée dans les eaux froides d'un étang, vous appelez cela une récompense ? Et qui oserait me dire que c’est bien un accident dont ma mère à été victime ? Personne pour l'instant ! Ne serait-ce pas plutôt une malveillance de la part de cette femme pour prendre la place de ma mère auprès de mon père ? Qui me dit que cette mort est bien accidentelle ? Vous savez ce que j’en pense, et ce, depuis bien avant mes seize ans ! Je n'en démord toujours pas ! Sur cette phrase, Isabelle quitta la pièce en laissant son amie sans voix. La jeune comtesse se sentait encore trop imparfaite pour ne pas en vouloir un peu plus à cette Edith de malheur qui avait fait souffrir sa mère en brisant délibérément son couple.

    Ses parents s’aimaient avant que la d'Argenson n’apparaisse dans leur vie. Isabelle venait de comprendre bien des choses. Désormais, le doute ne la quitterait plus. Un coin du voile entourant le décès prématurée de sa tendre mère qui lui manquait tant, venait de se lever. A présent, elle comprenait les avertissements de sa tante Victoria, ainsi que les recommandations de sa mère elle-même, dans une de ses apparitions sur le bord de l’étang-aux-ormes. Elle descendit l’escalier de la tour et s’arrêta dans l’armurerie. Catherine avait convenu qu’elle serait, avec William, auprès d’elle, afin qu’elle ne soit pas seule pour être présentée à cette société où elle ne connaissait personne, et dont elle n'avait que faire… Le frère et la sœur apparurent presque aussitôt. Dans la pénombre de cette pièce mal éclairée, ils échangèrent quelques mots, puis, par la galerie, tous trois gagnèrent le vestibule du rez-de-chaussée, transformé pour l’occasion, en vestiaire où les invités abandonnaient leurs écharpes ou leur capes.

    Dans la vive lumière des lustres à pampilles, Juliette, vêtue de rose, apparut fraîche, vivante et rieuse comme à son habitude, quoi qu'elle attendît peu d’agrément de cette soirée à laquelle il lui avait paru difficile de ne pas faire, au moins, une apparition. Juliette se tourna vers Isabelle et considéra la souple silhouette vêtue de cette merveilleuse robe d'un crêpe satiné orné de dentelle. Elle remarqua aussi son visage un peu pâle qui trahissait un mal être.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 29 Avril 2022 à 08:46


    Salut,

    mon passage de lecture de ton roman

    toujours une page chaque semaine je me permets

     




    Mon petit tour du vendredi
    Je viens sur les blogs des amis
    Tous un bon weekend vous souhaiter
    Et que vivent de belles journées

    Bien du soleil pour ces prochains jours
    On veut que les pluies partent au loin
    De ces averses on ne demande vraiment rien
    Que les nuages portent du beau temps en retour


      • Samedi 30 Avril 2022 à 11:58

        Merci d'être passé  faire ton petit tour, cher Philippe.

        Tu est bien le seul à me laisser une trace de ton passage

        et pour cela, je t'en suis très reconnaissante.

        Arrive les beaux jours, mais je ne puis plus sortir de chez moi...

        heureusement que j'ai mon jardin ! 

        Je m'y promène un peu...

        Je ne suis très forte sur mes jambes pour aller plus loin...

        Amitié, Ghis.

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