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    Outrée par cette insolence innée chez l’adolescente qui, depuis longtemps, lui avait fait comprendre que sa place n’était pas à côté de son père, en lui lançant en pleine face que le rang qu’elle tenait en tant que vraie comtesse de Rubens, ne serait jamais véritablement le siens à ses yeux, même avec les plus belles toilettes ainsi que les bijoux de famille mettant en valeur une noblesse qu'elle ne méritait pas. Elle était seulement considérée par ce monde qu'est cette haute société que la jeune comtesse méprisait. Isabelle jugeait, sans vergogne, ce ramassis de nobles comme étant des gens inutiles. Ils ne vivaient que pour qui les apparences qui, pour eux, sont plus importantes que le reste. Isabelle les trouvait hypocrites, imbus deux mêmes et prétentieux, n'existant que par leur fortune et leurs titres. Comédienne jusqu’au bout des ongle, la dArgenson fit mine de s’évanouir, remise à sa place par une jeune fille de seize ans, ce qu’elle ne saurait souffrir. Rudolph fit chercher des sels afin qu’elle revienne à elle. Les bras croisés sur sa poitrine, aucunement affolée par cet évanouissement feint, Isabelle  attendit, un sourire ironique sur le coin des lèvres, que la comédie prenne fin. A peine la d'Argenson fût elle remise de son évanouissement spectaculaire, elle attaqua :

    — Oh ! Ceci est insoutenable ! Ma petite Isabelle ! Moi qui ne veux que ton bien !

    Isabelle joua sur la psychologie de sa marâtre pour finir de la mettre à terre. Elle persifla :

    — Arrêtez votre comédie à laquelle, ne vous en déplaise, je ne croie pas une seule seconde ! En me traitant devant mon père, comme vous le faites, vous vous gardez bien de montrer votre vrai visage qui cache une sournoiserie et une hypocrisie que j'ai deviné en vous depuis longtemps, mais que votre troisième mari ne voit pas ! Le mal que vous m'avez fait et me faites encore aujourd'hui en me dénigrant auprès de personnes qui sont de ma famille, alors que vous n’êtes pas de notre sang, ne vous gêne aucunement ! Votre moralité  est plus que douteuse ! En leur compagnie, vous vous gardez bien de montrer la noirceur de votre âme ! C'est la même chose avec mon père de peur qu'il ne découvre la vraie femme que vous êtes en réalité ! Vous trouvez que ce n’est pas assez de m'humilier, de me dénigrer ? Qu'espérez Vous ? Vous aurez beau faire, vous ne serez jamais une vraie de Rubens même en employant tous les artifices à votre disposition ! Je sais très bien que je suis de trop dans vos projets parce que je vous rappelle ma mère en permanence, pas plus que vous n’aimez pas m’avoir en face de vous ! Ne vous faites aucune illusion ! J'en ai autant à votre service concernant votre présence en ce château. Ne vous faites pas d'illusions ! Jamais je ne vous accepterai comme belle-mère !

    Le regard d’Édith d'Argenson était en panique, vexée d’être mise à jour par une jeune fille à peine sortie de l’enfance. Elle se tourna vers son époux afin de lire dans son regard une approbation. Le signe d’une condamnation certaine envers le comportement de sa fille, la réconforterait. Isabelle n’en avait cure et tournait vers son père un visage fermé, sans expression, comme-ci ce qu'elle se doutait lui pendre au nez, ne la concernait pas. Au bord de l’explosion, elle attendait, impassible, la sentence qui allait lui tomber dessus. Le comte, hors de lui, dû se contenir en prononçant d'une voix qui se voulait autoritaire, les mots que la jeune fille s'attendait à entendre. 

    — Je te dispense de donner ton avis sur ma façon de conduire ma vie et comment je t'élève ! Je te conseille de te calmer et de faire tes excuses à ta mère ! 

    — Je n'en ai aucune envie. Je ne ferai aucune excuse. J'attends la sanction que vous m'avez préparé pour mon insubordination.

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  • Commentaires

    1
    Samedi 4 Avril 2020 à 11:13

    Bonjour

    troublante et interessante scène de bataille,

    les mots sont durs et cela vole haut oh oh oh

     

    je te souhaite un bon weekend

    j’espère que tout va bien pour toi et tes proches en ce confinement forcé,

    je reve de beaux paysages et de belles balades a faire lorsque tout sera libéré

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