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    Aujourd’hui, complètement abandonnée au profit de la partie agrandit et rénovée sur le modèle de son jumeau, et selon les normes de l'époque qui ont été respectées par les descendants.

    Une grille formait le quatrième côté de cette cour au centre de laquelle trônaient un joli bassin qui, depuis longtemps, n'était plus alimentés en eau. Plusieurs angelots ornaient le bassin recouvert de mousse. Les jolis angelots semblaient attendre en vain, que le petit bassin revienne à la vie par je ne sais quel miracle. Les battants de la grille qui délimitaient château-vieux de château-neuf, étaient partiellement sortis de leurs gonds et ne fermaient plus. Au-delà de la grille, apparaissait un parterre à la Française très bien entretenu, qui s'étendait devant le corps de logis datant du 17 ème siècle, formant une équerre qui mordait sur les bâtiments de château vieux. Du côté de château neuf, six hautes portes vitrées s’ouvraient sur une large marche de marbre blanc veiné de noir et patinée par le temps, ce qui donnait encore plus de cachet à la façade du bâtiment qui semblait être en très bonne état par rapport à château-vieux entièrement délaissé. L'on distinguait, dans les auteurs de la campagne profonde qu’est la haute Normandie, la partie du château rénové, complètement accolé à l'autre château. Les deux battisses semblaient être devenues indissociables l'une de l'autre. Les années passants, nul ne pouvait, sans y prêter une extrême attention, les différencier. Les châtelains actuels avaient pris soins de se conformer au style du premier bâtiment, afin qu'ils ne fassent plus qu'un au yeux de qui ne connaissait pas son histoire.

    Ce fut vers l'une de ces hautes portes fenêtres que se dirigea Isabelle. Son corps souple, avait une grâce singulière. Elle était nimbée d'une une aura presque surnaturelle. Un léger sourire détendait ses lèvres finement ourlées. Elle entra dans la pièce offrant à son regard un grand salon aux boiseries d'ébène, artistiquement sculptées. Isabelle s’attarda sur les changements qu'elle venait de remarquer, en fît le tour et s'arrêta sur une causeuse aux coussins froissés, puis, plus longuement sur une table ronde au pied central. Sur cette table, se côtoyaient revues, broderies commencées, et au centre, trônait un petit cendrier de cristal où se consumait une cigarette blonde dans son fume-cigarette.

    Dès que le seuil de la porte fut franchit et que celle-ci fut refermée sur la beauté expressive du visage de la jeune fille, un voile sembla, tout à coup, avoir été tiré. Ce fut une adolescente un peu figée, au regard glacé, qui daigna formuler un bref salut :

    Bonsoir, William. Au jeune homme en tenue de cheval subitement apparu dans le salon.

    Vous, ici ? Isabelle ? Fit-il surpris.

    Oui. Pourquoi ne serais-je pas à cet endroit ?

    Le jeune homme senti un défit dans la voix encore enfantine de la jeune fille. Interloqué par cette rebuffade à peine déguisée, il ajouta d’un ton identique à celui qu’avait employé sa cousine Germaine :

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