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    Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -8-

    Depuis longtemps, château-vieux était à l'abandon, envahit par une végétation désordonnée, dissimulant des abords dangereux insoupçonnés. Les rebords de la falaise étaient cachés par les buissons d’aubépine sur lesquels fleurissaient de jolies petites fleurs blanches de la famille des rosacés. Ces rosiers sauvages exhalaient différents parfums très subtiles et Isabelle aimait s'enivrer de leurs effluves.

    Tout en contemplation devant le panorama qui s'offrait à elle, Isabelle revînt à sa réalité, se redressa prudemment pour ne pas risquer la chute, fit faire volte-face à son jeune corps souple et gracile, se souciant peu du précipice à qui, maintenant, elle tournait le dos. La jeune adolescente au visage d'un ovale parfait, se distinguait dans cette luminosité solaire faiblissante et tout à fait éphémère. Son corps encore filiforme, nimbé de cette luminosité irréelle, se détachait dans ces ruines, formant un tableau que seule une fin d’après-midi d’été était capable de créer, juste avant de diminuer d’intensité. La clarté que recherchaient les artistes peintres inspirés, disparaissait, petit à petit, derrière un horizon indistinct, masqué par les bois et forêts entourant le village, et le château jumelé que l’on apercevait de loin grâce au promontoire de granit sur lequel ils avaient été édifié, commençait à se perdre dans une brume crépusculaire qui se devinait en filigrane.

    La jeune personne était fraîche comme une rose. Son teint légèrement halé par ces trois mois d’été faisait ressortir ses yeux d'un vert noisette parsemés de taches mordorées. Isabelle restait là à rêvasser, les bras croisés sur sa poitrine. Son regard errait sur les grands arbres entourant le village paisible ou coulaient de nombreux petits bras de rivières arrosant la région. Par endroit, le soleil nimbait les surfaces cultivées. La jeune adolescente était souvent perdue dans ses pensées. Elle ne se préoccupait plus du spectacle qui s'offrait à ses yeux mélancoliques. Un pli s'était formé sur son jeune front dont une mèche de cheveux rebelle avait été repoussée de la main d'un geste machinal. Une contraction involontaire crispait son joli minois. Ses sourcils nettement dessinés, d'un ton plus foncé que sa blonde chevelure, s'étaient rapprochés, lui donnant un air soucieux. Il arrivait fréquemment que la jeune fille vienne se poster à cet endroit propice à une méditation favorable au cheminement de ses pensées, évitant ainsi d’être dérangée.

    L’endroit où elle était assise était dangereux pour qui ne connaissait pas ce lieu. Néanmoins, pour elle qui était parfaitement habituée à ce coin, ce n’était rien que d’effectuer un mouvement souple de ses reins afin de se détourner du vide en sautant avec légèreté sur le sol, se retrouvant ainsi sur ses pieds dans un espace qui, jadis, avait dû être une vaste salle éclairée par une large baie vitrée. Il n'y avait plus de porte à l'ouverture opposée qui donnait sur une cour envahie d'herbe, bordée à droite par son corps de logis, abandonné lui aussi, et à gauche par un autre bâtiment de la même époque. Une vieille cour carrée que l'on appelait la tour du comte de Montserrault le terrible, se trouvait être dans le même état que le reste de cette ancienne somptueuse demeure seigneuriale,

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