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    Lorsque la jeune comtesse allait se promener dans le parc, Adélaïde lui recommandait sans cesse de ne pas aller trop près du bords de cet étang dont les berges étaient devenues dangereuses. La jeune fille ne s’en souciait guère, et ne se privait pas de braver les recommandations d’Adélaïde. Elle aimait cet endroit sans en connaître la raison qui l’attirait près de la pièce d'eau. Elle s’y rendait chaque fois qu’elle le pouvait. Était-ce le besoin de braver les interdits ? Elle ne le savait pas elle-même. Elle était frondeuse la jeune comtesse !

    Un jour que l’envie lui était venu de cueillir une de ces fleurs, elle eut soudain l’idée, comme le faisait sa mère, de prendre la vieille barque sans se demander si elle saurait la manipuler, se souciant peu de ne pas savoir encore nager. Téméraire devant le danger, bravant le sort, se servant des rames avec maladresse, elle s’était approchée le plus près possible du jardin aquatique. A l’aide d’une longue branche souple et fourchue qu'elle s'était procuré avant de prendre la barque, elle avait réussi à attirer à elle une de ses fleurs tant convoitées par sa mère. Elle l’avait cueilli avec mille précautions pour ne pas faire chavirer son embarcation, et revenant prudemment près de la rive, elle remit la barque à sa place, sans omettre de l'arrimé bien consciencieusement,  de monter les trois marches qui permettaient de se retrouver sur la terre ferme. Heureuse d'être parvenue à ses fins, Isabelle prit soins de fixer la fleur dans ses cheveux. La jeune fille se sentait curieusement en paix. Sur le chemin qui menait à Châteauroux, Isabelle croisa Ludivine de Richemont qui, avec ce sourire ingénu plein de sous-entendus dont elle avait le secret, lui dit :

    Vous avez cueilli cela dans l’étang ? Quelle imprudence ! Comment avez-vous fait ? Le jardin aquatique n’est pas si près de la berge ! Avez-vous donc envie de finir comme votre mère ?

    Obéissant aux réflexes habituels, chez elle, dès qu’il s’agissait de  la d'Argenson ou de sa fille, Isabelle, répliqua sèchement :

    Quoi ?! Qu’a fait ma mère, et en quoi cela vous regarde t-il ?! De quoi vous mêlez-vous ?!

    — Ce que votre mère à fait ?! Mais elle s’est noyée dans l’étang en voulant cueillir ces fameuses fleurs ! Du moins on le suppose... Personne ne vous l’a jamais dit ?

    Abasourdie et furieuse par ce qu’elle venait d’apprendre sans ménagement de la bouche de cette péronnelle de Ludivine, Isabelle lui asséna une réplique digne d’une personne qui savait des choses que la fille de la d’Argenson ignorait :

    Ne serait-ce pas quelqu’un qui aurait poussé ma mère intentionnellement ? Je ne suis pas idiote ! J’ai pris la barque moi-même pour aller cueillir ces fleurs ! On ne peut les attraper de la berge ! Ne trouvez-vous pas étrange qu’elle ait cherché à attraper ces fleurs seule, alors que dans la journée qu’elle prenait la barque de  pour aller les cueillir ?!  C’est curieux ! Ne trouvez-vous pas ?

    Oh ! Mais qu’allez-vous chercher là ? Ce n’est pas la version officielle de la mort de votre mère ! fît Ludivine derrière un sourire malicieux et plein de sous entendus. Vous vous montez la tête, ma chère !

    Son air plus qu’ironique, humiliant et méprisant en disait long sur l’animosité que nourrissait Ludivine de Richement à l'encontre d' Isabelle de Rubens.

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  • Commentaires

    1
    Samedi 31 Août 2019 à 10:59

    Bonjour

    mon petit tour de fin de semaine pour lire ton roman passionnnant

    les deux dames qui se querellent toujours en paroles et en gifle maintenant

    mais que se prépare t il pour les pages prochaines ? LOL

     

    bon weekend

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