• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -33-

    Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -28-

    — Euh ! Je ne vous reverrais plus, grand-mère ; mais je tiens à ce que vous sachiez que je vous ai toujours gardé une place dans mon cœur, attendant un geste de vous. Si vous aviez voulu, j'aurais su vous aimer, grand-mère ! J’étais si seule !

    La comtesse Marie-Marguerite ferma les yeux, mais ne dit mot. Isabelle crue pourtant distinguer ses lèvres tremblerlaissant percevoir une soudaine émotion qu’elle se gardait bien de montrer suite à ses paroles. Isabelle s’attendait à l'expression d'un regret exprimé par quelques mots consolateurs, mais encore une fois, rien ne vînt. La seule phrase qu'elle prononça, lui fit réaliser qu'elle serait la dernière.

    — Adieu Isabelle. Tu peux disposer. 

    Adieu Isabelle. Tu peux disposer. Reste forte ! Tu vas avoir encore beaucoup d’épreuves à traverser...

     Isabelle, les yeux embués de larmes, osa prendre la main de son aïeul qui ne la retira pas, la baisa avant d’exprimer la phrase qui devait mettre un terme à leur entretient :

    Adieu, Grand-mère.   

    La comtesse retira prestement sa main aristocratique des lèvres de sa petite-fille, et fît un geste significatif qui accompagnait ce congé définitif ne souffrant aucun retour en arrière, et qui fit prendre conscience à Isabelle qu’elle ne dirait plus un mot.

    Malgré ce congé qui en disait long sur la dureté de caractère de son aïeule, Isabelle osa encore :

    Je vous remercie pour votre confiance et vous assure de ma loyauté, grand-mère. N’ayez aucune crainte et reposez-vous tranquillement. Adieu.

    Les yeux  toujours embués de larmes, la jeune fille refit la révérence et tourna les talons. Quand elle eut franchi le seuil de cette grande pièce à l’atmosphère glacial et irrespirable de cette grande et unique salle lui servant de chambre et de pièce à vivre où sa grand-mère allait certainement finir ses jours. Isabelle s’appliqua avec prudence, à déambuler, légère et méfiante, jusqu’à sa propre chambre. Il fallait qu’elle arrive à ne pas se faire remarquer par Adélaïde. Par bonheur, sa marraine cousait à la fenêtre et ne perçu pas la venue de sa protégée. Isabelle put ainsi regagner sa chambre sans encombre, dégager la cachette, et y enfermer le précieux contenu du sac qui ne payait pas de mine, mais qui en disait long sur le trésor qu'il contenait et qui lui avait été confié.

    Elle ne craignait pas son amie de tous temps, mais la comtesse de Rubens lui avait bien précisé de ne parler à âme qui vive du secret des bijoux si longtemps cachés. Bien qu’Isabelle sache que la bonne Adélaïde n’aimait pas sa belle-mère, elle se devait de respecter la parole donnée à une mourante. Sa grand-mère ne tenait pas à ce qu’Adélaïde soit au courant de ce qu’il restait de cette fortune qu’elle avait, pendant des années, si farouchement réussi à faire fructifier tout en la dissimulant à la convoitise des châtelains successifs ayant habité château neuf, mais elle abhorrait cette horrible femme cupide qu’était la d’Argenson. 

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 12 Juillet 2019 à 10:36

    Bonjour

    le charme du son d'un violon dans le chateau

    et le mystere de plus en plus sur cette famille

    j'aime bien lire un petit peu de cette saga chaque semaine

     

    bon weekend, bon 14 juillet

    et bon soleil avec le frais et l'ombre pour se preserver de ce chaud de certains jours

      • Vendredi 12 Juillet 2019 à 12:16

        Bonjour Philippe,

        Merci pour tes visites régulières

        qui me confortent dans l'idée que ce roman vaut, peut-être la peine d'être édité.

        Ne t'inquiète pas : je suis bien à l'abri de la chaleur et sous la clim

        même si ce n'est pas bon pour la planète. 

        En ce moment, il nous est impossible : J-M et moi, de nous en passer.

        je ne sais si tu part en vacance ; mais si tu prends un peu de congé,

        alors je te souhaite de bonnes vacances !

        Soit prudent. Amicalement, Ghis.

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