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    Chapitre 3

    Aux alentours des deux châteaux que l'on considérait comme jumelés, l'on s’obstinait à parler du parc appartenant à la dynastie des comtes de Rubens, comme-ci la forêt, dans son entièreté, même dépossédée de ses grands arbres majestueux et plus que centenaires, faisait encore revivre le souvenir du grand domaine dont elle faisait encore partie malgré les parcelles qui avaient été entièrement dénudées de leurs bois précieux afin de subvenir à l’entretien de château-neuf occupé par les châtelains un tiers de l'année, au détriment de château-vieux. Par contre, le parterre à la Française, qui s'étendait devant château-neuf, longeait à gauche, château-vieux ou, à son extrémité, s’étalait une terrasse entre deux balustrades de pierre recouvertes de mousse que huit marches quelque peu dégradées par l’usure du temps, mais toujours de belle allure, conduisait à un parterre inférieur au milieu duquel s’allongeait un étroit miroir d’eau entre deux bandes de gazon qui, du côté externe, était orné de buis non taillés. A gauche, restaient les vestiges d’une importante orangeraie où des orangés laissés à l’abandon essayaient bien encore de donner quelques fruits que les résidents permanents récoltaient pour leur profit personnel. Mais rien ne garantissait que ces oranges eut été bonnes à manger... Il y avait trop à faire pour le vieux jardinier, et pas assez de revenu pour prendre un aide plus jeune afin de s’occuper de l’entretien de l’orangeraie.

    La beauté romantique et mystérieuse des lieux, était propice à la méditation. Le parterre intérieur s’ornait de marches en marbre rose et s’arrondissait en hémicycle autour d’un cupidon, arc et flèches en mains. Le parterre se terminait pas une balustrade d’où la vue s’étendait sur la vallée, les collines boisées, précédant la moyenne montagne. A droite de ce parterre, que bordaient encore des buis non taillés depuis un bout de temps, d’autres degrés entrecoupés d’étroites terrasses, menaient au parc que Victoria affectionnait. Ce parc n’était autre qu’une partie de la forêt appartenant, dans sa totalité, au comte de Rubens.

    Ces ancêtres avaient eu le château et les terres en héritage, Château-vieux se trouvait, en partie, dissimulé derrière les hautes tours de son frère pratiquement siamois qui étaient fort bien entretenu et qui avait déjà été plusieurs fois rénové. Château-vieux tenait encore debout par endroit, ce qui n’empêchait pas les ruines de cohabiter sans, pour cela, dévisager le lieu même où s’était retirée la vieille comtesse.

    Petit à petit, la forêt avait repris ses droits et la beauté de la nature libre et sauvage, pouvait y être contemplée, se laissant admirer à loisir. La vieille tour carrée abritait toujours les appartements vieillots de Marie-Marguerite de Rubens, d'Isabelle, d'Adélaïde et de Victoria : la tante d’Isabelle, qui ne sortait guère qu’à la nuit tombée afin d’éviter tout contact avec les gens de Monteuroux. Le parc était son endroit privilégié. Elle aimait s’y promener et respirer le bon air de la campagne comme le faisait, jadis, Daphné de Rubens. Là, elle était sûr de ne rencontrer âmes qui vivent.

    En des temps anciens, toute la noblesse du pays avait mené des chasses renommées, réunissant à Monteuroux Tous les châtelains des domaines voisins. Malgré les parcelles vidées de leurs grands arbres qui faisait toute leur beauté, celles-ci, intelligemment groupées de façon à ne pas défigurer l’ensemble de la forêt si chère à Isabelle qui en connaissait les moindres recoins, était encore très grande et le gibier y était abondant.

    Dans ses nombreuses pérégrinations, Isabelle découvrait souvent de nouvelles cachettes. Pour elle, pas un seul endroit de la forêt lui était inconnu. Il y avait pourtant, une partie du domaine qu’elle affectionnait tout particulièrement. Cette partie préférée de la jeune adolescente était entourée d’arbres centenaires que la cognée des bûcherons avait épargné pour une raison qui lui était inconnue, mais qui, un jour, lui serait révélée dans des conditions qu'elle était loin d'imaginer. Ce même emplacement comprenait également sa pièce d’eau, aux berges couvertes d’herbes vertes et grasses. L’endroit avait été surnommé l’étang-aux-ormes : la cause en étant justement ces magnifiques grands arbres centenaires. Par endroits, les longues lianes retombantes des grands saules pleureurs, baignaient le bout de leurs ramures dans l'onde. Ils avoisinaient les ormes centenaires qui, en arrière-plan, formaient un rideau protecteur tel un écrin enchâssant cette étendu d'eau qui prêtait à ce lieu une atmosphère romantique, mais très mystérieuse. L’étang avait la particularité de posséder une eau changeante qui, par moment, devenait obscure en son milieu, où couleur de jade, vers les abords. De légers roseaux murmurant sous la brise, donnaient à cet endroit, encore plus de mystère depuis que l’on avait retrouvé Daphné de Rubens noyée dans ces eaux où s’entremêlaient les longues racines sous-marines de ces fleurs aquatiques que sont les nénuphars. Isabelle ne venait jamais la nuit tombée si près de cet étang, sa marraine considérant ce coin du parc trop dangereux pour sa protégée encore très jeune et bien trop aventureuse pour ses seize ans, pourtant, l'étang avait été en un temps, très fréquentée par les amis du comte.

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  • Commentaires

    1
    Samedi 10 Août 2019 à 09:41

    Bonjour,

    bon samedi


    je vois que les chapitres sont encore un peu bouleversés mais n'y touche pas

    cela decale tout ce que tu as deja fait

    et cela ne doit pas etre evident de reprendre et essayer de corriger

     

    laisse comme c'est avec les deux erreurs que je te signale, ci dessous :


    le chapitre 3 commence par les pages 33 et 34

    puis il reprend son cours normal par la page 32 33 34 35 etc


    la page 32 normale reprend le texte de la page 33 fausse

    la page 33 normale de meme avec la page 34 fausse


    pas grave on sait qu'apres tout va bien , tout redevient bon

     

    bon weekend

      • Samedi 10 Août 2019 à 18:49

        Il faudrait que je revoie tout entièrement, mais comme tu le fais remarquer, cela décale tout.

        je me suis mélangée les pinceaux lors du transfère de mon traitement de texte sur le blog.

        Ce n'est pas facile de faire deux choses à la fois ! Et puis là, je ne m'y retrouve plus :

        il faudrait tout revoir et comme tu dis c'est un travail monstre pour moi.

        Tu fais bien d'essayer de t'y retrouver, car avec cette chaleur et mon époux malade,

        je ne me vois pas tout recommencer.

        Pardon pour mes erreurs. Amicalement, Ghis.

      • Lundi 12 Août 2019 à 19:36

        Tout transférer est trop dur pour moi !

        retranscrire chaque pages de mon traitement de texte dont la numérotation 

        ne correspond pas avec celles du blog est très dur :

        les pages n'on pas la même longueur,

        ce qui fait que j'ai dû me mélanger plus d'une fois

        même en faisant attention. Là, j'ai essayé de revoir les pages dont tu me parles,

        et je suis très fatiguée avec cette chaleur.

        Je suis désolée Philippe ; mais je ne m'en sort pas.

        Pardon pour ta difficulté à lire !

        Je ne suis qu'une écrivaine amateur !

        Sois indulgent. Amicalement, Ghis.

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