• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -23-

    Quand enfin le couple repartait pour Paris, La comtesse Marie-Marguerite ne restait pas inactive et laissait, un peu partout, des traces de son passage, pour bien signifier à la nouvelle venue que château-neuf n’était pas sa propriété, que dans les diverses pièces des deux châteaux, les objets qui s’y trouvaient ne lui appartenaient pas, ce qui devait fortement l'énerver...

    Son fils Rudolph rendait visite à sa mère une ou deux fois par an. Il n'y avait rien d'affectif dans ses visites qui étaient plutôt guindées. Quant aux lettres qu'il lui écrivait, elles n'exprimaient que des suppliques concernant surtout des demandes de fond pour régler des factures en attente ; mais les réponses de sa mère étaient toujours négatives, car la comtesse savait que sa belle-fille n'était pas sans fortune. Pour analyser plus avant les choses, il n’y avait jamais eu de tendresse entre la mère et le fils. La comtesse Marie-Marguerite était d'une nature froide et ne laissait jamais percevoir une quelconque émotion sur son visage toujours impassible. Concentrée et murée dans cet orgueil viscéral des de Brémont méprisant autrui et ignorant la tendresse maternelle.

    La comtesse avait aimé son époux Stéphan de Rubens d’une passion qui se voulait sans concession. Extrêmement jalouse, personnelle, exigeante, elle dominait tout son monde et d’autan plus son époux, ce qui représentait, pour lui, un joug très difficile à supporter. Sa bonhomie légendaire ne faisait qu'irriter la comtesse. Aimable de sa personne et léger, il aimait la vie et ne supportait pas les interdits.

    Son fils Rudolph ne l’avait jamais intéressé, pas plus que ne l’intéressait sa fille Victoria, née difforme, et qui, depuis un certain temps, vivait complètement recluse au second étage de la vielle tour carré, juste en dessous de sa mère et au dessus de sa nièce.

    A l’égard d’Isabelle, l’indifférence de l’aïeule ne semblait pas moindre. Il était rare qu’elle la fît demander, et quand la jeune adolescente sortait de chez sa grand-mère, un soupir de soulagement lui échappait des lèvres, tellement l’atmosphère de la pièce où elle la recevait était glaciale. Ce fut donc sans empressement que le lendemain matin, au retour du village où elle avait été rendre un devoir concernant le philosophe Platon, qu'elle devait connaître sur le bout des doigts, Isabelle entreprit d'aller rendre une visite de courtoisie à la mère de son père. On y accédait par une porte donnant sur une antichambre qui desservait également les pièces où Isabelle et Adélaïde habitaient. Au-delà des lourds vantaux de chêne, on se retrouvait dans une grande salle sommairement meublée, mal éclairée par trois hautes fenêtres en forme de meurtrières, vestiges d’un passé révolu.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 23 Avril 2019 à 10:50

    Bonjour

    avec la volonté de fer de cette dame le domaine fut sauvé et il est bien reparti

    je poursuis doucement mon chemin de lecture, et la passion de ce roman fantastique

    je vais prendre une pause pour la fin de semaine et le mois de mai, je reviens encore ce vendredi puis je me reposerai jusqu'au 8 mai

      • Mardi 23 Avril 2019 à 13:05

        Bonjour Philippe,

        Merci pour ta visite, et tu as tout à fait raison de te reposer. 

        Je suis très heureuse que ce roman te passionne !

        Bon repos mon ami ! Ghis.

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