• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -220-

     Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

    Avec un sanglot dans la voix, Isabelle continua :

    — Ma belle-mère a fait de mon père un pantin et mon ennemi. Je n’ai plus de père. Renaud est heureux de pouvoir estimer son père. Moi, il faut que je me force à avoir quelques sentiments d'une fille pour son père, alors que je lutte contre le mépris qu'il m'inspire...

    Deux jours plus tard eurent lieu les obsèques de Victoria de Rubens dans la chapelle de Monteuroux. Comme assistants du dehors, il y avait que Mme de Beau-levant, sa fille et William. Mr de Rubens était là, blême, les traits tirés, singulièrement vieilli. Sa femme ne parut pas. Le lendemain, l’on devait conduire au cimetière Berthe, morte d'un transport au cerveau. Dominique avait appris qu'on préparait les bagages pour le comte et sa femme qui devaient quitter Monteuroux aussitôt après la cérémonie funèbre.

    Dès que le cercueil de sa sœur eut été descendu dans la crypte, Mr de Rubens s'éloigna, sans avoir adressé la parole à ses neveux, et encore moins à sa fille.

    Isabelle s'attarda un instant dans la salle funéraire, priant pour sa mère qui pouvait, maintenant, reposer en paix, pour sa tante à qui elle avait pardonné le soir même de sa confession. Nul colère, nul haine habitaient son cœur. Juste de la peine... beaucoup de peine. Elle revivait toutes les impressions ressenties lors des obsèques de cette dernière. L'affreuse amertume dont avait été saturée sa jeune âme, l’absence équivoque et remarqué de la d’Argenson, son père, pâle et crispé, qui pensait peut-être, à ce moment-là, au sourire de la vieille comtesse sa mère, enfermée avec sa fille dans la tombe.

    Une main prit celle d'Isabelle, et une voix grave, ardente, dit à son oreille

    Éloignez-votre esprit de toutes ces douloureuses pensées, mon amie. Venez, il faut maintenant aller vers la vie.

    Isabelle regarda William et il revit dans ses yeux cette fraîcheur d'aurore, cette luminosité très pure d'un cœur jeune, sans ombre, où brûlait discrètement l'amour.

    Convoquée pour le surlendemain chez le notaire de Mlle de Rubens, Isabelle s'y rendit et prit connaissance du testament de sa tante.

    Elle était seule héritière, ainsi que lui avait dit Victoria. La fortune se montait à Quinze millions de franc de l’époque, à laquelle se soustrayaient les droits de succession Notariés. Isabelle apprit en outre que son père venait de mettre en vente Monteuroux. Très agitée par cette nouvelle, Isabelle, en revenant du Notaire, gagna directement Aigue-blanche pour en avertir William. Elle le trouva dans le salon, causant avec André. Dès son entrée, elle annonça :

    Père vend Monteuroux et je vais l'acheter avec l’héritage de tante Victoria !

    Surpris sur le moment, William fit observer :

    C’est une heureuse nouvelle que d’apprendre que le domaine reste dans la famille, je me demande, ma chère Isabelle, comment vous feriez face à son entretien ? Car les produits de nos fermes n'y suffiraient pas.

    Elle eut un sourire malicieux.

    —Vous n'avez nul inquiétude à avoir ! Venez demain à Monteuroux. J’ai encore quelques secrets à vous confier, cher William.

    Troublant leur discutions, un bruit de pas et de voix arriva à ce moment aux oreilles des trois jeunes gens. Par la porte-fenêtre ouverte sur le parterre, apparurent Catherine et Renaud, tous deux portant des ustensiles de pêche.

    J'ai donné une leçon à Mlle Catherine, dit en riant le jeune Anglais, et je lui trouve beaucoup de dispositions.

    Elle est capable de devenir aussi friande de pèche à la ligne que vous mon cher cousin. Dit en riant Isabelle, enfin débarrassée de ce voile de tristesse qui ne la quittait plus depuis ces derniers temps.

    André glissa un coup d’œil ému vers les nouveaux arrivants. Il ne lui échappait pas, pas plus qu'à William et Isabelle, du reste, qu'une très spontanée, très vive sympathie ainsi qu'une complicité rapprochant la rieuse Catherine et Renaud de Montaigu. Son regard amical enveloppa les deux couple, et s'attarda sur le visage détendu de son cher frère William. Il songea :

    — Je l’ai vu si malheureux ! Il ne disait rien, mais je savais... Il aimait Isabelle et la fuyait parce que cet amour était impossible. Je suis tellement heureux pour eux !

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  • Commentaires

    1
    Samedi 25 Février 2023 à 10:28

    Bonjour,


    merci de ce moment de revelations, de suspens

    et enfin on sait le fond de l'histoire,

    un peu plus de mysteres restent , on verra ah ah ah

     





    passage de ce jour pour un salut
    et des nouvelles de ce moment occupé de moi
    .
    stage interessant mais fatiguant
    plein de données a assimiler chaque journée
    et des tests sur soi, sur son image a soi a construire ou decouvrir
    vendredi fut un peu plus relax et remuant
    car une comedienne nous a fait faire du theatre,
    des exercices, des jeux artistiques
    .
    .
    .
    .
    Exceptionnellement c'est ce samedi
    Que je passe mes chers amis
    Pour un bon weekend vous souhaiter
    Car je suis en stage bien occupé

    Pour plus de deux semaines en formation,
    Au thème de "Revaloriser Votre Image"
    C'est ce qui m'occupe à force et à raison
    Je programmerai un peu des articles mais moins de passages


      • Jeudi 23 Mars 2023 à 12:25

        Je te souhaite beaucoup de courage pour ton stage mon cher Philippe !

        Je te souhaite également bonne chance afin de réussir.

        Amicalement, Ghislaine.

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