• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -201-

    Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

    Le jeune homme alluma une cigarette et s’accouda à la fenêtre en méditant sur ce à quoi il venait d’assister, jusqu’au moment où Adélaïde reparut.

    Comment va-t-elle ? Demanda t-il.

    Je lui ai donné un calmant, pauvre petite ! J’espère qu’elle sera mieux tout à l’heure. Mais c’est abominable, Mr de Montaigu !

    Abominable, en effet... de la part d’un père surtout. Quelle affreuse intrigue a donc pu combiner cette Mme de Rubens ?

    Hélas ! Je la crois capable de bien de mauvaises choses !

    Renaud se pencha pour secouer la cendre de sa cigarette. Il semblait songeur. Au bout d’un instant, il demanda:

    Croyez-vous qu’il y ai quelque chose de vrai dans ce que prétend mon oncle au sujet d’une inclination d’Isabelle pour son cousin William ?

    Adélaïde hocha la tête.

    Je n’en sais rien. Pour ma part, je ne m’en suis pas aperçue.

    Ils avaient d’excellents rapports d’amitié, depuis le retour d’Isabelle, alors qu’autrefois il existait entre eux une sorte d’hostilité provoqué par les sournoises calomnies de Mme de Rubens à l’égard de sa belle-fille...

    Oui, des calomnies, toujours... Détruire une réputation par tous les moyens. Ce doit être encore aujourd’hui son but...

    Je vais aller voir dès maintenant le comte de Rubens-Gortzinski, mademoiselle. Il faut que nous parlions ensemble de cela.

    Muni des indication d’Adélaïde sur la route à suivre, Renaud quitta la vieille tour.

    Il avait laissé sa voiture dans la cour, en attendant que fussent partis les hôtes demeurés encore aujourd’hui au château pour assisté à la cérémonie funèbre. Il ne lui fallut que cinq minutes pour atteindre Aigue-blanche tant il était absorbé par ses pensées. Comme la servante l’introduisait dans le vestibule, une fraîche apparition se montra au seuil de la porte menant au salon. Catherine vêtue pour le deuil, les yeux éclairés d’une gaîté malgré les circonstances, dit :

    Ah ! c’est vous monsieur Renaud de Montaigu !

    Et vous, sans doute, mademoiselle Catherine de Beau-levant ? Isabelle m’a montré une photographie de vous.

    Et elle a fait de même pour vous. Mais elle ne vous a pas accompagné ? J’espérais la voir aujourd’hui.

    Elle ne s’est pas sentie encore assez bien... Aurais-je le plaisir de rencontrer le comte Rubens-Gortzinski, mademoiselle ?

    Mon frère est à une de ses fermes pour examiner un bœuf malade. J’espère qu’il ne tardera pas trop ? Si son absence devait se prolonger, je vous conduirai près de lui, car il serait certainement contrarié de ne pas vous voir. Voulez-vous bien me suivre s’il vous plaît ? Ma mère et mon frère André sont au salon.

    Dans cette pièce un peu fané, mais toujours très bien tenu et orné de fleurs par Catherine, Renaud parut aussitôt être à son aise, comme dans un cadre familier.

    Il entendit de vives éloges sur Isabelle, auquel il s’associa chaleureusement.

    Son regard s’attardait avec sympathie sur le fin visage d’André, spiritualisé par une profonde vie intérieure, et sur celui de Catherine, si vivant, d’une si naturelle fraîcheur.

    Au bout d’une demi-heure, William ne paraissant pas, la jeune fille emmena leur hôte vers la ferme, en disant qu’il verrait ainsi une partie de leur domaine.

    Ils partir tous deux, le mince Anglais à la chevelure blonde, et la jolie Catherine, qui, dès ce premier contact, paraissaient fort bien s’entendre.

    A mi-route, ils rencontrèrent William qui revenait. Après de cordiales poignées de mains, ils reprirent tous trois la route du manoir. Désireux chacun de leurs côtés d’avoir un entretien seul à seul, William et Renaud souhaitaient que Catherine les laissât un moment. Comme ils arrivaient dans la cour d’Aigue-blanche, William dit à sa sœur :

    Veux tu bien nous préparer le thé ma petite Catherine, nous allons fumer une cigarette, et nous vous rejoindrons.

    A tout à l’heure donc, messieurs dit-elle en esquissant par plaisanterie une révérence.

    Le comte et son hôte, passant sous la voûte, gagnèrent le parterre situé devant l’autre façade.

    Ils avaient allumé une cigarette, mais elle demeurait entre leurs doigts et s’éteignit bientôt, comme le remarqua André de la fenêtre du salon.

    Ils causèrent un long moment et quand tous deux rentrèrent, leur physionomie soucieuse, un pli au front de William et une lueur inaccoutumée dans son regard ne purent passer inaperçus pour André et Catherine. Chacun, de leur côté, songeait : Que peut-il bien y avoir encore ?

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 18 Novembre 2022 à 09:19

    Bonjour,


    un peu de repos dans ce conflit de famille

    avec les amis d'Isabelle qui se rencontrent et vont discuter

    je continue la saga que tu nous proposes là

     



    Vendredi c'est mon passage fidèle
    Sur vos blogs, mes amis
    Je vous souhaite ici et là
    Un weekend assez beau et bon

    Encore du soleil et nos journées restent belles
    Nous vivons en cet automne avec plus de pluies
    De vent, profitons avant l'hiver et son froid
    De ces quelques jours de joie en la saison

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