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     Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

    C’est quand même impensable ! Fit William. Personne ne croit aux fantômes de nos jours ! C’est une histoire incroyable que vous nous contez-là !

    Je comprends bien, mais ce que je vous raconte, est la stricte vérité ! Si je n’avais pas confiance en votre jugement, je ne vous aurais rien dit ! Si aujourd’hui je vous confie cette histoire qu’il a fallu taire pendant toutes ces années, c’est pour que vous en tiriez quelques renseignements susceptibles de vous aider dans la recherche de la vérité sur la mort de ma maîtresse. Daphné de Rubens, pour moi, n’est pas morte de la façon dont on le dit. J’en suis persuadée ! C’est pour cette raison que la deuxième comtesse de Rubens déteste tant Isabelle. Il y a quelque chose de sournois là dessous ! C’est depuis longtemps mon avis !

    Je vous entend bien Emilie ! Dit Renaud. N’ayez crainte ! Nous allons nous servir de vos renseignements pour aider Isabelle et confondre l’actuelle comtesse. Ses méfaits ne resteront pas impunis.

    Isabelle et Renaud déjeunèrent le lendemain à Aigue-blanche et y passèrent l’après-midi. Tacitement, les sujets douloureux auxquels tout le monde pensait furent bannis de la conversation. Sur la demande du jeune Anglais, William lui fit visiter le domaine auquel il avait apporté nombre d’améliorations. Isabelle et Catherine les accompagnaient. Tous deux s’intéressaient à l’agriculture, aimaient la campagne et ses occupations. A celle-ci, Isabelle n’était que peu initiée. Déclarait-elle avec un furtif sourire qui amena un peu de détente sur le visage soucieux de William.

    Renaud et elle regagnèrent Monteuroux vers la fin de l’après-midi. Tandis que le jeune homme rentrait sa voiture dans le garage où désormais, la place ne manquerait plus. Isabelle le précéda vers la vieille tour. Adélaïde l’accueillit par ces mots :

    Il paraît que le médecin ne donne pas d’espoir pour votre tante, mon enfant. Antoinette demande si vous pouvez allez chercher demain matin des ballons d’oxygène, à la ville la plus proche du village, car on en aura certainement besoin rapidement pour la soulager.

     Mais oui ! Je partirais dès sept heures. Pauvre tante !

    Renaud intervînt :

    J’irais demain à la place de ma cousine qui est très fatiguée. Ne vous inquiétez pas, Antoinette. Je ne vais pas oublier.

    Merci Renaud, de ton aide.

    Dans sa chambre, Isabelle alla s’accouder à la fenêtre. Les premières grisailles d’une fin d’après-midi morose d’un d’automne qui n’arrivait pas à s’imposer, ne comblait pas son cœur empli de doute. 

     

    L’atmosphère à Aigue-blanche avait un instant calmé ses angoisses sous le regard bienveillant et gravement passionné, par moment, de William, redevenu anxieux. Elle pensait à celle qui se mourait, là-haut, solitaire, farouche comme elle l’était depuis tant d’années. Jamais plus, elle n’entendrait la plainte déchirante du violon de sa tante, ses rêveries ardentes, ses gémissements où l’âme claustrée dans son orgueilleuse retraite exhalait un peu de son amère souffrance. Jamais plus... Victoria de Rubens allait mourir. Paraîtrait-elle ainsi devant son juge, devant celui qu’elle ne connaît plus depuis tant d’années ? Se demanda Isabelle.

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