• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -206-

     Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34- 

    D’un commun accord, Renaud et William avaient décidé de se rendre le lendemain matin chez l’abbé Forges.

    Ils trouvèrent celui-ci tout ému, car sa mère venait de lui rapporter le bruit qui courrait dans le village. Il se disait que la comtesse de Rubens soupçonnait Isabelle d’avoir provoqué le fatal mouvement de la barque pour épouser le comte de Rubens-Gortzinski qu’elle aimait.

    — Les gents du pays ont beaucoup de sympathie pour Mlle Isabelle, et je doute qu'ils croient à de pareilles calomnies, ajouta le prêtre. Mais il en serait peut-être autrement si le motif prétendu de ce soi-disant crime, n'était pas une invention et que ce soit vraiment un meurtre ? Je pense à une autre personne que nous connaissons bien et qui en voudrait à Isabelle pour cet accident. Nous savons qu'Isabelle est incapable de faire une telle chose ; mais avec le chagrin... sa belle-mère... Le prêtre regardait William dont la physionomie portait la trace des angoisses éprouvées depuis quelques jour. Et je jeune homme d'approuver la confiance que le prêtre avait la jeune fille qu'il avait connut toute petite.

    Vous avez raison, mon père. Isabelle n’est pas capable, pour des intérêts personnelles, de faire ce dont l’accuse sa belle-mère.

    Et William de vouloir absolument confondre et punir cette diabolique femme :

    Nous avons l’intention de la poursuivre en diffamations si elle continue ses insinuations.

    Renaud suggéra :

    Il faudrait d’abord, je pense, prouver que c’est elle qui répand ces bruits tendancieux. Or, nous pouvons supposer que Mme de Rubens est assez habile pour que toutes les précautions  ait été prises afin que l’on ne remonte jusqu’à elle. De plus, n’aurait elle pas l’infernale idée de faire agir son mari contre sa propre fille ? Un père qui diffame sa fille, cela semblera tellement monstrueux qu’on croira difficilement à une telle imposture. Il est tombé bien bas cet homme pour se laisser influencer par une telle femme ! Personne ne peut croire une chose pareille dans le village ! Je parle naturellement de ceux qui connaissent très bien ma cousine depuis l’enfance.

    Vous pensez que Mr de Rubens pourrait ? Dit le prêtre, visiblement suffoqué à cette idée.

    Si vous aviez assisté à la scène qu'il a faite devant moi hier, à ma pauvre cousine ? vous n’en douteriez guère, mon père. Dit encore Renaud. Adélaïde étaient présente lors de cette altercation. Au fur et à mesure que l’affrontement montait en puissance. J'ai compris là, que cet homme est complètement sous le joug de sa femme et qu' il est devenu presque inconscient de son ignominie. Isabelle en a été douloureusement frappée et bouleversée. Elle n’arrivait pas à réaliser que son propre père l’accusait d’avoir fait exprès de faire basculer la barque !

    En serrant les poings, William dit la voix pleine de regrets :

    J’étais absent lorsque l’accident est survenu et je n’étais pas là non plus lors de cette scène incroyable. Il va pourtant falloir qu'on la muselle, cette misérable femme ! Croyez-vous que je la laisserai salir ainsi la réputation d'Isabelle ? Ne pourrait-on fouiller dans son passé ? Notre tante est morte dans des conditions qui nous semblent à tous, bien improbables. Il y a des détails qui nous font penser à un meurtre. Nous pourrions découvrir des choses intéressantes qui se seraient passées bien avant le mariage de cette femme avec le père d’Isabelle. Nous pourrions mettre à profit nos découvertes afin de l'obliger à reconnaître ses manigances contre notre cousine. Nous pourrions aussi, découvrir ce qui a vraiment eu lieu la nuit de la mort de ma tante qui, pour moi, n'est pas morte dans un accident. Et c’est encore moins un suicide. J'en suis persuadé !

    Renaud déclara qu’il allait se mettre en rapport avec un ami de son père très à même, par ses relations, de leur être utile en cette occurrence. Puis les jeunes gens prirent congé du prêtre et descendirent le chemin menant de l’église au village. Comme ils passaient devant la maison Emilie Granchette, l’ancienne femme de chambre de la mère d’Isabelle, celle-ci vint à eux, la mine agitée.

    Monsieur William, qu’est-ce que je viens d’apprendre sur notre petite demoiselle ? C’est affreux et ce n’est pas possible ! Notre petite demoiselle, accusée d’avoir provoqué la mort d’un enfant et de sa mère ! Je ne peux croire à une telle chose !

    Affreux, oui, Emilie ! C'est son odieuse belle-mère qui mène la manœuvre, en dessous. Démentez, Emilie, démentez de toutes vos forces et de tout votre cœur !

    Oh ! Monsieur n'a pas besoin de me le dire ! Du reste, personne n'y croit. Elle, tuer quelqu'un volontairement ! Bien sûr que c'est un drame de voir une jeune femme comme Mme la comtesse et un beau petit garçon comme Thierry, périr ainsi ; mais ce n'est pas une raison pour accuser une innocente ! 

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 23 Décembre 2022 à 09:23

    Bonjour,


    je continue mon avancée de lecture

    sur ce roman familial et saga d'aventure

     




    En ce vendredi avec Noel à préparer
    Je viens vous souhaiter les amis
    Un weekend agréable, festif et bien joli
    Pour célébrer en ce dimanche la Nativité

    Nous tenterons ainsi d'oublier
    Nos soucis quotidiens, nos tracas
    Et avec nos proches on va bien fêter
    Ce moment religieux et annuel de joie



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