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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -190-
Une porte s’ouvrit en face de lui, une femme vêtue de noir parut sur le seuil.
—Vous voilà enfin, William ! Lança Edith de Rubens.
— Oui. La dépêche de ma mère ne m’a pas trouvé hier à Rouen, car j’étais déjà parti pour Le Havre. J’ai appris le malheur en arrivant au manoir, tout à l’heure.
— Venez, j’ai à vous parler.
Il entra à sa suite dans la pièce voisine qui était un petit salon. Sa belle-mère alla jusqu’à la fenêtre, puis se retourna et lui demanda brusquement :
— Peut-être n’avez-vous pas eu encore le temps de réfléchir à la singularité de cet accident ? A son opportunité, dirais-je même ?
— La Singularité ? L’opportunité ?
Il dévisagea la mère de Ludivine avec une surprise mêlée d’une subite méfiance. Elle était pâle, avec des cernes bleuâtres sous les yeux. Mais son regard, d’une étrange nuance, luisait comme celui d’une hyène guettant sa proie. Son regard, comme sa voix ricanante, n’augurait rien de bon. A quoi devait-il s’attendre de sa part ?
— Oui, je le répète ! L’opportunité de cette promenade sur l’étang est très suspecte. Ludivine n’en avait pas la moindre idée quand elle est partie avec Thierry pour se promener dans le parc. On la lui a suggérée... puis, une fois sur l’eau, il a été facile de…
William eut un haut-le-corps.
— Qu’osez-vous insinuer là, Mme ?
Le sang lui montait au visage sous la poussée de l’indignation.
— Mais je n’insinue rien ! Je dis franchement ce que je soupçonne ! Ma pauvre Ludivine avait deviné la jalousie d’Isabelle. Elle connaissait la haine que celle-ci lui portait. Elle en a été victime, un jour ou elles se sont rencontrées près de cet étang maudit ! Je suis persuadée que ce n’est pas un accident !
— Mais c’est abominable ce que vous dites ! Je vous défends d’ajouter un mot de plus contre Isabelle ! Elle... elle qui a essayé de les sauver, d’après ce que l’on m’a dit !
— Elle a fait semblant plus probablement ! Pensez donc ! L'occasion était trop belle !
Le neveux du jardinier n'a pas pu voir comment l'accident s'est produit. Quand il est arrivé sur les berges de l'étang, Isabelle ramenait le corps de Ludivine, un corps sans vie. Elle lui a dit de l'emporter et qu'elle allait chercher Thierry qui avait aussi disparu. Tout cela laisse un doute affreux qu’il faudra dissiper !
— Ce qui est affreux, c’est que vous osiez porter une telle accusation contre Isabelle, si noble, si droite !
— Naturellement, vous la défendez !
Le sarcasme vibrait dans la voix d’Edith.
— Ma pauvre chérie n’ignorait pas non plus vos sentiments à l’égard de votre cousine. Ma fille qui vous aimait a souffert en silence. Néanmoins, elle n’aurait pas fait un geste pour nuire à Isabelle. Mais celle-ci n’a pas eu de scrupule. Elle a supprimé l’obstacle et en même temps l’enfant, seul héritier mâle des de Rubens qui lui aurait trop rappelé Ludivine. Dit-elle dans un sanglot.
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident
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Commentaires
Bonjour,
drame drame drame
et voila Isabelle dans de beaux draps
si on va l'accuser de cet accident, si cela en est un
Voici que vient le vendredi
Et comme d'habitude je fais
Mon tour des blogs des amis
Pour le weekend beau vous souhaiter
Les jours de septembre commencent deja
Et il fait toujours chaud en ces journées du mois
D'agreables soirs se présentent enfin bien plus frais
Les beaux jours restent encore pleinement ensoleillés
Tu vois ?
Comme quoi, il peut y avoir des rebondissements au chaque tournant d'une page!
Bonne lecture mon ami !