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    Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

     

    Le comte vexé d’avoir été mis à nu pas sa propre fille, bouillait d’une colère intérieure, mais ne voulant pas perdre sa superbe devant autrui, de nouveau, il voulu faire taire Isabelle :

    Il suffit ! Je te déshérite !

    Mais que voulez-vous que je veuille de vous ! Je n’attends rien et n’ai jamais rien attendu de votre part ! Vous n’avez même pas su garder Monteuroux que grand-mère vous à légué, puisque vous allez le vendre faute d’argent pour l’entretenir ! Il ne vous restait que ce château comme preuve de votre appartenance à la noblesse dont vous étiez si fier et même cela, vous l’avez perdu ! Quant à votre dignité, je me demande ce que votre femme en a fait ? Les biens de madame la comtesse ne m’ont jamais intéressé et vous le savez ! Enfant, je voulais votre amour, mais vous n’avez pas su me le donner. Vous me l’avez refusé au profit de deux étrangères qui ne sont pas de votre ligné. Je suis la seule à porter le patronyme de comtesse Isabelle de Rubens... et vous venez de me perdre !

    Ton insolence ne te mènera nul part ! On ne parle pas à son père de cette manière ! Je suis encore ton père, que je sache !

    Lequel de nous deux s’est éloigné de l’autre le premier, père, si je puis encore vous appeler ainsi ? Ce qui me sera très difficile, à présent !

    A bout de fatigue nerveuse alors que cette discussion s’éternisait, Isabelle apostropha de nouveau son père :

    Et puis, s’en est assez ! Sortez de mes appartements ! Je ne veux plus vous voir et je ne rendrai plus aucun compte concernant l’accident de votre petit fils et de votre belle-fille ! Dites bien à votre femme qu’elle fasse attention à ce que ses accusations ne se retournent pas contre elle ! Je sais des faits qui pourraient lui nuire gravement si elle n’arrête pas ses calomnies ! Ce sont les dernières méchancetés qu’elle me fait ! Dites-lui bien que j’ai de quoi me défendre contre ses attaques malfaisantes !

    Sur celle envolée accusatrice, Isabelle, aidée et soutenue par Adélaïde, quitta la pièce qui servait de boudoir, pour aller se calmer dans sa chambre.

    Le comte en venant de prendre les reproches de sa fille en pleine figure et avec autant de virulence, ne chercha pas à relever les propos de celle-ci, sachant très bien qu’il était fautif. Il était subitement moins grand, plus fatigué, moins sûr de lui, ne sachant plus quelle contenance prendre. Il se leva et dit avec colère en s’adressant à Renaud :

    Pourquoi n’avez-vous pas eu la décence de vous retirer de façon à ce que cette histoire reste entre ma fille et moi ? En aucune manière cela ne vous regardait !

    Renaud finit de mettre à terre le comte :

    Bien au contraire. Je suis arrivé au bon moment. Je connais votre fille mieux que vous. Vous obéissez en cet instant à des suggestions que je ne veux pas qualifier de peur d’aller trop loin dans ce que j’aurais à vous dire. Laissons là cette pénible discussion. Vous seriez surpris de toutes les choses que je connais sur la comtesse votre femme, sa fille et vous même.

    Que croyez-vous savoir ? Isabelle a toujours été un être intraitable, systématiquement hostile à sa belle-mère, comme à ma belle-fille...

    Dites vous bien qu’elle avait ses raisons, toute jeune fille qu’elle était. Après six années, elle revient à Monteuroux et recommencent les mêmes suspicions, le mauvais esprit de ces deux femmes qui se sont acharnées sur elle jusqu’à l’accident. Vous ne croyez pas que cela fait un peu beaucoup ? Vous êtes aveugle mon oncle. Isabelle n’en peut plus de vos accusassions non fondées. A sa place, j’aurais exactement agis comme elle. A un moment donné, dans une vie, il faut que les mensonges, les non-dit, les manquements à la morale, soient exposés au grand jour. Vous avez sacrifié votre rôle de père envers votre fille, et de mari envers ma tante Daphné, au profit d’une femme venimeuse. Il ne faut pas vous étonner de ce qu’il vous arrive...

    Alors, vous êtes contre moi ?

    Il ne peut en être autrement, après ce que je viens d’entendre.

    Bien... puisqu’il en est ainsi... mais il faudra que l’on voit clair dans cette affaire, grommela Mr de Rubens.

    Cherchez plutôt des éclaircissements du côté de Mme votre femme ! Vous pourriez être surpris de découvrir la fausseté de cette dernière

    Anéanti par tant de vérités assenées tel un coup de massue par Isabelle et son neveu, le comte tourna les talons sans avoir obtenu les réponses qu’il voulait entendre. D’après sa femme, l'aveu de la faute commise par Isabelle était une évidence. Il était lui-même convaincu que sa fille était fautive. Il se devait de revenir à tout prix avec un aveux de culpabilité ; mais les choses avaient prit une autre tournure à laquelle il ne s'attendait pas. Le comte ne savait comment annoncer à celle qui partageait sa vie depuis quinze ans, ce qu'elle n'était pas prête à entendre ni à accepter. Frustré, il quitta la pièce le dos courbé. Il avait, l’espace de cette mise en défaut par sa fille, vieillit de quinze ans. Ce qui était encore plus dramatique, c'est qu'il n’avait même pas conscience que cet esprit malsain dans lequel il baignait depuis son remariage, n’était autre que sa femme.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 11 Novembre 2022 à 09:12

    Bonjour,


    le suspens continue pour cette lecture

    merci de nous regaler de ces aventures de famille

     

     




    Vendredi 11 novembre 2022
    Jour de commémoration, d'armistice
    Pour la fin de guerre 14 18
    Un hommage aux morts pour la patrie
    Et je passe avec mon petit mot

    Un weekend bien bon et beau
    A vous tous mes chers amis
    Je souhaite par cette pensée écrite
    Temps agreable de fin d'automne en délice
    Encore de superbes journées on vit heureux

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