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    Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

    Isabelle lui fit la remarque d'un ton qui ne souffrait aucune remarque :

    Je ne surveillais pas tous ses faits et gestes ; mais bien sûr que je connaissais sa gourmandise pour l’avoir vu, à plusieurs reprises, lors des goûters à Aigue-blanche, prendre des tasses de chocolat ou de thé avec des pâtisseries plus ou moins lourdes dont elle raffolait. Vous connaissez son caractère ?! Lorsqu'elle à une idée en tête, vous savez très bien qu’il est difficile de l'en faire changer ! Je connaissais son petit défaut ; mais je ne me doutais pas qu’il se préparait cette tragédie ! On ne peut prévoir ces choses qui se produisent sans que l’on s’y attende ! Croyez-vous, père, que j’aurais accédé à sa demande si j'avais pu me douter qu'il allait se passer un drame ?!

    Tu aurais pu…

    Mais enfin, père ! Vous avez quelques doutes sur ma conduite ? Ai-je encore besoin de vous prouver ma loyauté ? Dois-je encore me justifier auprès de vous ?! Je ne pouvais pas savoir que j'aurai la visite de Ludivine accompagnée de son fils ! Je ne pouvais pas prévoir que Thierry ferait un caprice en voulant à tout prix monter dans la barque pour cueillir une fleurs de nénuphar et que sa mère lui céderait ! Je ne pouvais pas deviner qu'elle insisterait jusqu'à temps que j’accède à sa demande afin de satisfaire le caprice de son fils ! Thierry voulait à tous prix cueillir une de ces maudites fleurs aquatiques déjà préjudiciables à ma chère mère ! Une maladresse de la part de l'enfant suivit de celle de sa mère afin de le retenir au moment de sa chute à été fatal ! Ce geste malheureux, cette imprudence les à fait basculer tous deux dans l’eau ! J'ai tout de suite plongé pour attraper le bras de Ludivine, mais elle s’affola et s’agrippa à moi, manquant de m’entraîner dans les profondeurs avec elle avant de perdre connaissance. Cela a compromis le temps restant pour pouvoir me porter au secours de Thierry ! Vous pouvez concevoir ceci avant de vous fiez aux insinuations de votre femme ?! Je suis votre fille et digne de votre confiance ! Vous me savez droite, sans aucune intransigeance pour la dissimulation et le mensonge ! Protesta Isabelle, hors d'elle devant les soupçons à peine voilés de son père.

    Après quelques minutes de silence, Mr de Rubens reprit d’une voix qui hésitait un peu :

    N’as tu pas pu provoquer, sans en avoir conscience, à un moment donné, ce mouvement de la barque qui a précipité à l’eau Ludivine et l’enfant ? Les sourcils d’Isabelle se rapprochèrent, en signe de vive surprise.

    Mais père, je vous ai déjà expliqué ce qu’il s'est passé. C'est Thierry qui a voulu cueillir cette fleur de nénuphars, et ainsi, par innocence, il a déterminé la suite des événements qui se sont conclus par une tragédie ! Je n'ai pu qu'essayer de les sauver tous les deux ! N'oubliez pas que j'étais seule et que je devais faire vite pour sauver la mère et l'enfant ! Si Ludivine ne s'était pas accroché à moi au point de me faire couler avec elle, j'aurais, peut-être, pu sauver le petit ! Si vous tenez absolument à chercher une responsable, c'est Ludivine qui est en cause en ayant cédé au caprice de son fils ! Elle n'a jamais su l'habituer à obéir !

    Renaud prêtait une oreille attentive et très aiguisée aux propos qu’avançait le comte envers sa fille et la réplique tout à fait censée de sa cousine. Singulière question, singulier accent... Il regardait le visage de cet homme dont les traits fins s’affaissaient, dont la bouche molle dénotait une redoutable faiblesse de caractère.

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 7 Octobre 2022 à 09:26

    Bonjour,


    reproches et consequences du drame

    mais les faits sont là, Isabelle ne pouvait les sauver

    elle a failli aussi se noyer, accrochée par sa belle mere





    Voici vendredi venir en cette journée
    Qui reste encore bien jolie
    Du bon temps s'offre à nous
    Et de la belle température

    Je souhaite en nos blogs d'aventure
    Un weekend agréable et bien doux
    A chacun de vous, mes amis
    Profitons des automnales beautés


    2
    Mercredi 12 Octobre 2022 à 14:27

    Mon cher Philippe,

    Pardon de ne plus avoir donné de mes nouvelles, mais j'étais à l'hôpital en train de me faire triturer le cerveau : LOL !

    Je viens juste de reprendre le chemin du PC !

    Je sais que tu n'as jamais loupé une pages et c'est très gentil de ta part alors que je n'étais pas là.

    Je te remercie pour toujours me suivre !

    Amicalement, Ghis.

      • Mercredi 12 Octobre 2022 à 14:36
      • Mercredi 12 Octobre 2022 à 14:37
        Le chêne centenaire
        Du haut de sa montagne un arbre centenaire,
        Avec sa mine altière, dominait la campagne.
        Il avait grandit là, sous la voûte du ciel,
        Étendant ses grands bras pour toucher le soleil.
        *
         Grand arbre, plein de sagesse, majestueux et beau
        Protégeait de son aile toutes sortes d'animaux;
        Mais, oublié des hommes, il espérait en vain
        Pouvoir, un beau matin, abriter un gamin.
        *
        Notre arbre, malheureux du manque d'amour d'autrui,
        Espérait en les hommes et attendait l'ami;
        Mais, il ne savait pas l'égoïsme du monde.
        Perché sur sa montagne il ignorait le mal.
        *
        Pourtant il voulait voir les gens de la vallée.
        Il voulait les connaître, s'en faire des amis,
        Mais Prudence, la fée, ne voulait pas risquer
        La vie de son ami pour une simple lubie...
        *
        Sa décision fût prise d'aller voir par elle-même
        Ce que les villageois pouvaient leurs réserver.
        Par une nuit sans lune, d'une froidure soudaine,
        Elle s'en alla laissant son ami désœuvré.
        *
        Quand au petit matin elle arriva enfin,
        Son tout premier souhait était d'être invisible
        Pour pouvoir, à son aise, voir ses contemporains
        Sortir la carabine pour chasser les nuisibles.
        *
        Elle voyagea sans trêve et fît tout le village.
        Vît un homme qui coupait du bois pour son chauffage.
        A la menuiserie, elle vît des arbres entiers
        Pour devenir des meubles, se faire découper.
        *
        Elle vît le charpentier, le bûcheron et sa hache
        S'affairer sans remord à couper d'autres arbres.
        Enfants et villageois s'appliquant à leur tâche,
        Pour Noël, eux aussi, coupaient de jolis arbres.
        *
        Après bien des déboires et mûres réflexions,
        Prudence, la fée du chêne, prit une résolution.
        Il fallait vite partir sans même se retourner
        Et, pour ne pas souffrir, les humains, oublier.
        *
        Il n'était pas souhaitable, pour son ami le chêne,
        Qu'il quitta sa montagne pour vivre auprès des hommes.
        Il serait bien vite couper pour prendre une autre forme,
        Sans même qu'on se soucia s'il avait de la peine.
        *
        L'homme se voulait juste. l'homme se voulait doux;
        Mais il se détruisait et il détruisait tout.
        Sans bien se rendre compte des ravages qu'il causait,
        Tout en creusant sa tombe sans cesse il avançait.
        *
        Après bien du dépit et très désappointée,
        Notre fée voyageuse réintégra son arbre,
        Rapportant avec elle, moult renseignements.
        Il fallu pourtant bien se rendre à l'évidence !
        *
        Grand chêne comprit alors que l'air qu'il respirait,
        En haut de sa montagne était plus saint qu'en bas
        Et que le bûcheron, s'il s'en venait par là,
        De sa hache complice en bûches le réduirait.
        *
        Il valait mieux qu'il reste là-haut, sur sa montagne,
        Protégé de tous maux, n'ayant pour seule compagne,
        Que son amie la fée le guidant dans ses choix,
        Entouré d'animaux qui habitaient les bois.
        *
        Grand chêne avait comprit que sa vie était là.
        Il savait, aujourd'hui, qu'il était à sa place.
        Sont rêve était de vivre sans qu'on trouva sa trace,
        Loin des bruits du village qui raisonnaient d'en bas.
        *
        C’était un bon vieux chêne aux glands appétissants.
        Ce chênes centenaire voulait aimer les gens.
        S’occuper des humains sans connaître leur fond,
        Il voulait les comprendre, pas être moribond.
        *
        Qu'avait-il à comprendre ? Les hommes sont méchants.
        Tuant pour leur plaisir tous ce qui est vivant.
        Car ils sont bien les pire prédateur de la terre
        Pensant d’abords à eux, plus qu’à notre univers.
        N. Ghis.
        Texte écrit en 2005
        sceau copyright
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