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    Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

    Une troisième victime... Isabelle, redit lentement William dont les lèvres tremblaient. Isabelle que… Il s’interrompit. Non, il était inutile d’inquiéter cette pauvre femme en lui apprenant l’odieuse manœuvre de cette d’Argenson pour nuire à sa belle fille.

    Cet affreux accident, lui a provoqué une forte commotion nerveuse, reprit Adélaïde. Elle n’était déjà pas bien ces derniers temps. Elle avait certainement quelques soucis dont elle ne voulait pas me confier la teneur. J'étais inquiète, mais il n'y avait rien à faire. Elle ne voulait pas se confier. J'aurais pu l’aider à se libérer de ce poids qui lui pesait, mais elle s’était enfermée dans un mutisme que je ne lui connaissais pas. Elle m’a annoncé que nous partirions dans une quinzaine de jours, je crois, pour aller en Bretagne.

    Elle voulait partir d’ici ? Répéta William.

    Cela vous étonne aussi ? Elle était un peu bizarre, un peu nerveuse, depuis quelques jours. C’est à la suite d’un entretien avec son père qui est venu la trouver ici, qu'elle a pris cette décision tout à fait imprévue.

    Ah ! C'est à la suite de ça ? William pensa qu’il y avait encore quelque méchanceté de la part de la d’Argenson...

    Enfin, conclut Adélaïde, je suis bien contente que Mr de Montaigu arrive demain, car cela lui changera peut-être les idées.

    Il arrive demain ? Je serais heureux de faire sa connaissance.

    Renaud de Montaigu, le cousin dont Isabelle vantait la droiture, l’esprit réfléchi, la subtile intelligence... Celui-là aussi pourrait être un défenseur pour Isabelle ? Catherine parut à ce moment, sortant de la chambre d’Isabelle. En refermant la porte très doucement, elle dit à mi-voix :

    Elle dort. Je reviendrai demain matin. Je la trouve vraiment mieux.

    Oui, mais quelle peur j’ai eu, quand elle est tombée là, hier ! Heureusement, Antoinette à entendu mes appels et elle est descendue pour m'aider à la lui enlever ses vêtements pour la coucher et la réchauffer. A nous deux, nous l'avons fait revenir à elle. Cette bonne Antoinette m'a été d'un grand secours.

    William demanda :

    Son père n’est pas venu la voir ?

    Si, hier soir. Elle se reposait à ce moment-là. Je venais de lui donner un calmant prescrit par le médecin. Il m'a posé des questions auxquelles je n'ai su que répondre, puisque alors, Isabelle ne m'avait encore rien dit sur la façon dont s'était produit l'accident. Euh, il faut que je vous dise que je lui ai trouvé un air très bizarre... Comme gêné.

    C’est un rude coup pour Mme de Rubens, dit Catherine. Sa fille, et ce pauvre petit Thierry... Si peu sympathique qu’elle soit, il faut cependant la plaindre.

    William préféra ne pas répondre aux paroles de sa sœur. Il avait son opinion sur la valeur de cette abominable femme qui l’écœurait. Ses lèvres eurent un pli d’amertume, tandis qu’il songeait :

    La plaindre, cette femme qui ne pense qu’à se venger bassement sur Isabelle ! Je méprise la fausseté avec laquelle, il fut un temps, elle nous a manipulé. Ludivine était à l’image de sa mère. Seule sa fille et son petit fils comptaient à ses yeux. De les perdre tous les deux est intolérable pour elle. Il lui faut une coupable et c’est Isabelle. De rage, elle veut se venger sur elle pour avoir compris son manège depuis longtemps. Ma pauvre Catherine, tu ne parleras plus ainsi, lorsque tu sauras.

    Dans la matinée du surlendemain, la voiture de Renaud de Montaigu croisa un convoi mortuaire sur la route qui menait de Monteuroux à la petite église sur le piton rocheux. Deux cercueils, l’un drapé de noir, et l’autre, beaucoup plus petit, drapé de blanc, voisinaient sur le char funèbre, tous les deux couverts de fleurs. Renaud eut le temps de remarquer au passage le ferme profil, la mince silhouette de l’un des deux hommes qui conduisaient le deuil. Par Dominique qui lui ouvrit la grille du Château, il apprit l’accident qui avait causé la mort de Mme la comtesse de Rubens-Gortzinski et de son fils. Le vieux domestique ajouta que Mlle Isabelle allait beaucoup mieux aujourd’hui et qu’elle attendait, avec impatience, sa venue.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 23 Septembre 2022 à 08:53

    Bonjour,


    je viens lire mon hebdomadaire page de ton roman

     

    je suis en stage depuis mi septembre et jusque novembre 2022

    "Competences numériques" (apprendre les metiers dans l'ordinateur et les formations pour y acceder)

    puis un autre stage m'attend par le Pole Emploi

    jusque janvier 2023 environ

     

     





    Vendredi, pas de stage, repos pour ce jour
    Et je passe donc faire mon tour
    Pour voir les blogs des amis
    Et souhaiter un weekend bon et joli

    Bien occupé par mon stage en numerique
    Ou l'on decouvre metiers et formations
    Qui pourraient nous interesser en occupation
    Pour un avenir professionnel informatique


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