• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -192-

    Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

    William quitta le salon et descendit rapidement les marches d’escalier pour gagner la galerie qui menait à la vieille tour. Il n’avait même pas l’idée de parler à Mr de Rubens au sujet de l’inconcevable accusation portée par cette femme sans aucune moralité contre Isabelle. De longue date il savait que le comte n’était qu’un pantin entre les mains de sa femme. Cependant, il fallait qu’Isabelle fût défendue contre sa haineuse et perfide belle-mère qui était aussi la sienne. Il était dégoûté par cette férocité cachée qu’avait toujours eu la d'Argenson pour Isabelle qui avait compris depuis longtemps sa fausseté, ainsi que ses manigances afin d’arriver à ses fins. Il fallait qu’il se débarrasse de cette colère non constructive qu’il avait contre cette machiavélique manipulatrice. En quittant Monteuroux, il décida de rendre visite à l’abbé Forges, et tous deux conviendraient de la conduite à tenir vis à vis de cette femme...

    Quoi qu’il fît pour maîtriser son bouleversement, il ne pu s'empêcher de repenser à cette venimeuse vipère déversant ses accusations sur Isabelle. Avant d'aller voir l’abbé forges, William alla frapper à la porte des appartements d'Adélaïde. Celle-ci eut une exclamation lorsque, ouvrant la porte à laquelle il avait frappé, elle vit un visage décomposé par une révolte et une colère dont elle ne connaissait pas encore la cause. Elle s’exclama :

    Mon Dieu, Monsieur William ! Mais qu’avez-vous ?

    Il ne pouvait lui expliquer l’entrevue orageuse avec sa belle-mère, avant de savoir exactement comment les faits s'étaient déroulés... Prenant cela pour une douleur légitime, Adélaïde osa lui confier ses regrets pour ce regrettable accident.

    Oh ! C'est une terrible chose, n'est-ce pas ? Tous les deux ! Ce pauvre enfant ! Et juste à l'endroit ou ma chère Daphné à perdu la vie !

    Oui... terrible…

    La voix de William était étranglée par la rage. Cependant, il essaya de se raisonner pour demander des nouvelles d’Isabelle.

    Comment-va votre protégée ?

    Nous avons eu très peur de la perdre aussi. La fièvre nerveuse semble avoir disparue, mais elle est, maintenant, prostrée. En ce moment, elle sommeille. Juliette est près d’elle.

    Elle s'est jetée à l'eau pour les sauver, n'est-ce pas ?

    Oui, la pauvre chérie ! Dans son délire causé par la fièvre, elle répétait :

    J’ai vraiment fait tout ce qu’ai pu pour les sauver ! C’est affreux ! J’ai vraiment fait tout ce que j’ai pu !

    Le docteur Pichon a expressément défendu qu’on l’interroge. Mais ce matin, d’elle-même, elle m’a raconté ce qu’il s’était réellement passé. Ludivine a insisté pour qu’elle leurs fasse faire un tour sur l’étang que réclamait à corps et à cris le petit Thierry.

    L'enfant faisait un caprice parce que je ne voulais pas accéder à leur désir, étant occupée à peindre. Me dit-elle.

    Voyant qu’il ne se calmait pas, sa mère insista pour que je cède à son caprice et accepte cette promenade en barque. A bout de patience, sachant que Thierry ne se calmerait pas, je donnais mon accord pour cinq minutes seulement. Nous montâmes dans la barque. Lorsque nous fûmes installés, Ludivine commença à me poser, comme à son habitude, des questions indiscrètes pendant que son fils barbotait dans l’eau en se penchant un peu trop. Il ne restait pas assis et il se penchait de plus en plus dangereusement. J’en fis la remarque, mais sa mère ne tint pas compte de mon conseil. Elle le gronda simplement gentiment, le suppliant de s'asseoir, mais son fils n'écoutait pas et laissait ses petites mains jouer avec l'eau. Je m'apprêtais à revenir prés de la rive, en frôlant le jardin aquatique sans m’y arrêter et n'y pensant même pas, lorsque Thierry se pencha un peu plus pour atteindre les fleurs de nénuphars inatteignables pour lui. Pendant que Ludivine continuait à me poser ses questions insidieuses, la barque se mit à tanguer dangereusement, lorsque Thierry tendit son bras pour attraper une des fleurs. Emporté par le poids de son petit corps, il bascula. Ludivine essaya bien de le retenir par ses vêtements, mais peine perdue. Par ce brusque mouvement, faisant un peu plus pencher la barque, elle est passée par-dessus bord en même temps que son fils... Je ne pouvais pas prévoir ce qu’il s’est passé. Je n’ai rien pu faire pour empêcher l’enfant et sa mère de basculer dans l’eau. Je n’ai pu que plonger pour essayer de rattraper Ludivine qui…  Oh ! Mon Dieu ! Thierry avait déjà disparu... Je ne suis aucunement fautive de ce qu’il vient d'arriver !  J'ai tout fais pour que la mère et l'enfant se tiennent tranquilles lorsque je pagayais ; mais comme à son habitude, Ludivine n'en faisait qu'à sa tête. Je me suis permise de lui dire, que céder à un enfant tous ses caprices, n'était pas pour lui rendre service. Elle me répondit avec son air de supériorité, que je n'étais pas mère et que je ne pouvais savoir comment est-ce que l'on élevait un enfant. Est-ce que vous me croyez au moins ?

    Calmez-vous ma chérie ! Ne vous agitez pas. Bien sûr que je vous croie !

    Avec une émotion contenue, Adélaïde parlait s'en prendre le temps de souffler entre chaque mots :

    Isabelle s’est jetée à l’eau, a saisi Ludivine par un pan de sa robe et réussi à la ramener inanimée sur la berge, aidé par André le jeune jardinier qui avait entendu ses cris. Une fois Ludivine sur la terre ferme, elle est repartie, sans attendre, chercher le petit Thierry.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 16 Septembre 2022 à 09:01

    Bonjour,


    feuilleton qui continue

    avec cette pauvre histoire de l'etang mysterieux

     



    Vendredi c'est mon jour
    Où je fais visite chez les amis
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