• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -182-

     Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

    Trois jours, depuis la demande en mariage de Frantz Müller, s’étaient écoulés. Ce matin, elle avait, à cause de sa fatigue physique et morale, complètement oubliée que son père lui avait demandé de réfléchir encore afin de rendre sa réponse. Pourtant, sans aucune équivoque, elle lui avait signifié son refus ferme et définitif. Vraiment, pouvait-il, un seul instant, supposer sérieusement que la fortune et le prestige de cet étranger complètement inconnu la veille du bal, aurait quelques effets sur elle, pensait Isabelle ? Mais ce n’était là qu’un petit ennui, un ennui qui passait presque inaperçu au milieu du grand orage morale où son esprit se débattait. C’était un vrai crève-cœur que de savoir qu’un jour, le château de Monteuroux ne serait plus dans la famille des de Rubens faute d’avoir suffisamment de moyens pour l’entretenir, alors que des joyaux inestimables dormaient dans la cachette secrète derrière les armoiries de la cheminée de sa chambre. Elle avait de la peine de ne pas pouvoir sauver le château de ses ancêtres ou elle était née et ou sa mère avait perdu la vie. Mais elle n’en avait aucune pour son père et cette femme qui avait détruit le couple que formait ses parents du temps ou ils étaient heureux. Avec ce trésor qui dormait depuis toutes ces années et qui, depuis le décès de son aïeule, était en sa possession. Isabelle portait là, un très lourd secret dont elle ne pouvait se défaire afin de sauver son cher Monteuroux. Cheminant dans ses pensées et dans les sentiers recouverts de mousse, ses pas s'en retrouvaient feutrés, presque inaudibles pour qui ne savait pas qu'elle était dans les parages. Embarrassée par la végétation luxuriante qui avait reprit ses droit, Isabelle déambulait dans le chemin menant aux berges de l'étang. Parfois, le long de son cheminement, elle entendait chanter une petite source sortant d'un rocher moussu, se déversant sur le chemin. Il fallait faire très attention, car celui-ci devenait très humide et glissant. Par périodes, la source se tarissait et ce n’était que mieux pour la jeune fille. L'après-midi déjà bien avancé ou s'annonçait les prémisses d’un nouvel orage. Isabelle n'en avait cure et cheminait, perdue dans ses pensées, se souciant guère du bruit que faisait une cognée pas très loin du lieu ou elle dessinait. A mesure qu'elle avançait, le bruit de la cognée se fit plus distinct. Au bout du sentier débouchant sur l’étang, Isabelle aperçut entre les arbres, Bertrand, le jeune jardinier, parent du vieil Adrien, qui était occupé à abattre les basses branches de jeunes mélèzes en plus de défricher les alentours. C’était l’heure où le soleil se préparait doucement à disparaître derrière l’horizon. Il n’éclairait plus que la partie de la pièce d’eau où s’étalaient le jardin de nénuphars arborant leurs merveilleuses fleurs qui ruisselaient de lumière quelques instants auparavant et qui, sur la fin d’après-midi, perdaient leurs éclats pour se refermer doucement avant que la nuit ne tombe.

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  • Commentaires

    1
    Jo
    Mardi 30 Avril 2019 à 18:12

    Hello Ghislaine

    Une bien jolie description de scène et de situation, bravo

    Un admirateur emplumé le ci-devant Le Condor

    Gros bisous

    Jo

      • Jeudi 2 Mai 2019 à 14:32

        Bonjour mon cher Jo,

        Je suis heureuse lorsque tu viens me rendre visite :

        Cela me fait toujours un immense plaisir.

        Gros bisous, Ghis.

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    2
    Vendredi 8 Juillet 2022 à 09:21

    Salut,



    merci de cette nouvelle page de ton roman familial

    la nature, rien de mieux pour s'isoler, se remettre en forme, etre a ses pensées

     




    Vendredi c'est en ce jour
    Ou je fais chez les amis mon tour
    Pour vous souhaiter un weekend éblouissant
    Du soleil, des loisirs surtout des journées de beau temps


    Et en ce vendredi dans la banlieue près de ma ville de Nancy
    A Tomblaine, le Tour de France cycliste démarre à 13 heures
    Cette étape ira jusqu'au bout des Vosges, à la Planche Des Belles Filles
    Point culminant en Haute Saone, autour de Belfort et son secteur

      • Dimanche 10 Juillet 2022 à 10:28

        Mon cher Philippe,

        Depuis tous ce temps, je ne t'ai pas laissé de message,

        parce que "le covid" m'est tombé dessus.

        En m'occupant de mon époux handicapé,

        j'ai attrapé cette sale bête parce qu'il a été en contact avec sa sœur vaccinée,

        mais porteuse saine de cette M.....de !!!

        Bien sûr, en m'occupant de lui, je me suis retrouvée contaminée.

        Heureusement, je n'ai pas eu la forme la plus grave,

        mais je suis à plat quand même !

        Je recommence à peine à retrouver mon pc ce matin 10 juillet.

        Jean-Michel, lui, est à l'hôpital, parce que trop fragile par rapport à moi.

        Merci pour ton passage, cher Philippe. Amitié, Ghis.

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