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     Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

    Que vous auraient coûté quelques visites régulières à une petite fille Orpheline de sa maman, seule et inconsolable, à qui vous manquiez ? En quoi vous aurai-je gêné ? voulez-vous me le dire ?  Cela vous aurait il empêché de vivre votre vie avec la fille de votre nouvelle femme ? Mais si, bien sûr, vous ne désiriez pas faire plus, c'est là, tout autre chose !...

    Le comte ne répondit pas. Isabelle regardait son père assis en face d’elle près de la fenêtre du triste appartement si bien arrangé par ses soins depuis peu, mais si longtemps abandonné lorsqu’elle n’était qu’une enfant rejetée qui n’éveillait, à ses yeux, aucun intérêt pour se donner la peine de gravir les quelques marches menant jusqu’à la chambre de cette vieille tour qui la voyait grandir sans l’affection de son père. Le comte avait cet air autoritaire qui, auparavant, l’aurait intimidé, mais que démentait, à présent, la faiblesse de sa bouche... Sa voix à peine audible, fit entendre un faible :

    Oui... c'est vrai... tu as raison, Isabelle.

    La jeune comtesse se rendit compte que son père n'était plus qu'un pantin entre les mains de cette harpie prétentieuse, et cela la désolait. Pour ne pas rester sur une conversation qui lui montrait une très mauvaise image de lui-même, le comte reprit :

    Néanmoins, j’ai une fille de ma propre lignée et c'est toi. Je désire que tu assistes à cette soirée Isabelle. Là est ta place à présent. Tu es majeure et ton rang veut que tu sois auprès de moi.

    Disons que je ne suis plus si encombrante à vos yeux, et que je suis, en quelque sorte, présentable aux regard de votre femme… Si ce n'était que pour sa satisfaction personnelle, je n'accepterais pas cette invitation ; mais si cela doit vous agréer, je veux bien faire l'effort. Je serai à cette réception si tel est votre souhait. Cependant, je désire avoir la possibilité de me retirer lorsque bon me semblera… Il n'y a rien à dire de plus ! Je ne suis guère friande de ces grandes réceptions...

    Le comte ne voulut pas analyser la nuance qu’Isabelle venait de mettre dans cette réponse. Il se racla la gorge et continua :

    C’est très bien. Maintenant j'ai autre chose à te dire. J’ai reçu ce matin un mot de Maître Beauverger qui est notre notaire. Je lui avais écris au sujet des comptes de tutelle. Il nous attend demain à dix heures. Le plus simple sera que tu m’emmènes dans ta voiture. 

    Certainement, père... puisque vous êtes là, je vous demande l’autorisation de loger mon cousin Renaud dans la chambre de grand-mère.

    Je n’y vois pas d’inconvénient. Mais il trouvera l’installation bien… antique !

    Peu importe l’antiquité de la vieille tour, puisqu’elle est encore bonne pour Adélaïde et moi, comme elle l’a été pendant ma petite enfance, et par la suite, mon adolescence et jusqu'à ce que vous m'envoyiez en Angleterre. Elle sera toute aussi bonne pour lui. Je lui ai fait une description si enthousiaste de notre château-vieux, qu’il sera enchanté d’y loger pour un mois !

    Encore une boutade que, mine de rien, devait encaisser le comte, ce qui risquait d’envenimer davantage les rapports père-fille qui n’étaient déjà pas au beau fixe. Le comte ne jugea pas opportun de répondre. Il était conscient que sa fille lui en voulait terriblement de l’avoir négligé toutes ces années, allant même jusqu'à lui faire regretter de s’être si peu occupé de sa jeune existence. Il essaya pourtant de détendre l’atmosphère en détournant le sujet de conversation sur le fils du frère de sa femme Daphné qu'il ne connaissait pas :

    Ton cousin ne sera peut-être pas du même avis que toi, ma fille. Rudolph de Rubens souriait l’air un peu gêné en regardant Isabelle avec une certaine complaisance mêlée d’un soupçon d’émotion.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 25 Mars 2022 à 08:53

    Salut,

    les 4 vérités entre la fille et le pere

    elle a raison de lui dire ses ressentis, son malaise

    depuis tant d'années

     

     



    Vendredi est là et je vais
    Ce jour sur vos blogs mes amis
    Pour à tous vous souhaiter
    Un weekend bon et joli

    Le printemps s'installe deja
    Le soleil et le beau temps se posent
    Fini de voir trop de pluie pour cette fois
    De beaux moments encore pour ces plaisirs qu'on ose



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