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Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -146-
Elle passait par le sentier de la poterne qui, depuis bien longtemps, demeurait ouverte car l'on ignorait ce que la clef était devenue. Parfois William venait chercher sa sœur en voiture, et en profitait pour prendre le thé avec les deux amies dans la tour. C'est alors que son visage assombrit par des tracas inavoués, retrouvait toute sa gaîté. Il aimait s’attarder une heure ou deux pour causer avec sa sœur, admirer les dessins ainsi les aquarelles d’Isabelle qu'il qualifiait d'admirables. Ils avaient, d’un accord tacite, renoncé aux promenades à cheval, car Ludivine aurait voulu être de la partie. Or, disait Juliette :
— C’est une chose bien suffisante que de l’avoir toujours dans nos jambes lors de nos distractions, et dans la maison telle une chatte qui ronronne à longueur de temps, faisant mine d’être prête à offrir son aide et finalement, faire en sorte de ne s’occuper que de sa petite personne !
Parfois, la jeune comtesse venait à Monteuroux et passait l’après-midi avec son fils dans le parc. Isabelle, jusqu’alors, avait toujours évité de se trouver en sa présence. Elle s’était réjouie de se trouver au village un jour où Ludivine était montée au premier étage de la vieille tour. Mais elle songeait, toute à sa joie, que bientôt la jeune femme passerait une grande partie de son temps à château-neuf, dès l’arrivée de sa mère et de son beau-père. De plus, il était prévu que Mr et Mme de Rubens donneraient une grande fête ou les invités logeraient à Monteuroux. Château neuf était propice aux réceptions, ce qui ferait disparaître, pour un temps, la tristesse des lieux. Isabelle aimait le calme et la solitude des jardins et du parc. La tranquillité de ces lieux seraient donc troublées pendant deux ou trois semaines avant que son père et sa belle-mère ne s’en aillent à La Baule.
— Pendant les festivités,vous viendrez plus souvent chez nous. Lui disait son amie Juliette.
— Le plus souvent possible. Ajoutait William avec un sourire qui en disait long sur ce qu’il en pensait de ces fêtes et invitations dont il n’avait que faire. Pour ce qui leurs restaient de temps sans être importunées par des obligations mondaines, les deux jeunes amies savouraient le calme des promenades dans la verte campagne. Sachant très bien jouée de l’orgue, Juliette faisait un détour par la petite église pour demander la permission d'emprunter l’imposant instrument à l’abbé Forges afin de faire écouter à son amie, certaines œuvres dont elle savait lire la partition.
Il était très imposant cet orgue qui trônait sur toute la largeur dur mur de façade de l’église, juste au dessus de la grande porte à double battants, qu’une mezzanine agrémentée d’un balcon en bois de chêne surplombait. Pendant une petite heure, Juliette jouait. Elle semblais toute petite, assise au pieds de cet orgue magnifique. Pensivement, Isabelle écoutait les sons qui sortaient de l’instrument imposant. Juliette était une vraie virtuose et ne pouvait quitter l’église sans avoir joué La Toccata et Fugue en ré Mineur de Jean Sébastien Bach. Isabelle était subjuguée par la profondeur de cette œuvre qui la pénétrait au plus profond de son âme.
Lorsque son amie eut terminé, après quelques minutes de recueillement, Toutes deux allèrent voir la mère de l’abbé qui n’était plus très jeune non plus, mais qui les accueillit avec une amabilité et un plaisir non dissimulé. Elle bavarda avec les jeunes filles pendant prés de trois quart d’heure. Ensuite, Isabelle et Juliette s’en allèrent rendre visite à Émilie Granchette. Elles restèrent une bonne demi-heure à papoter avec la vieille servante, puis elles remontèrent ensemble à Monteuroux.
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Tags : Fiction, Historique, Suspense, Mystère, Evènement, Surnaturels, Genre, Sentimental, Roman, fantasy, Intrigues, meurtre, dissimulé, en, accident;
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Commentaires
2jle condorLundi 9 Août 2021 à 07:44Hello Ghislaine
Un petit coucou de la part d'un oiseau persifleur qui est occupé à se battre à sa manière
pour essayer de changer le monde.
Rien que cela, hihihi
Nous partîmes cinq cents mais par un prompte renfort nous nous vîmes trois mille en arrivant au port...
Euh....Ce n'est pas de moi mais j'ai le souvenir d'avoir lu cela il y a bien longtemps...
Les temps changent....
Protège-toi bien
Gros bisous
Jo
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Mardi 10 Août 2021 à 12:08
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Bonjour
Ma pause vacances est finie
Je reviens en ce matin de samedi
Pour un beau et bon weekend les amis vous souhaiter
Et un petit commentaire sur vos blogs lancer
Lundi ce sera les courses à Auchan
Faites tout le matin avec mes parents
Je programme un article pour mardi
Je repasserai alors avec ma petite poesiePS
la citation donnée par Jle Condor est de Pierre Corneille
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Mercredi 1er Septembre 2021 à 10:23
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Bonjour
petite lecture avant ma pause
je prends des vacances
je viens lire ce que tu proposes
loin de ce monde virtuel pour moi en silence
Passage ce jour
Pour annoncer un repos
Une Pause Vacances je prends
Bien plus tard en aout je reviendrai
Je ne serai pas là pour commenter
Vos blogs, vos articles du moment
En cette période ou je disparais illico
Visites en Alsace Lorraine sera mon séjour
Nota Bene
La petite surprise du jour
Depuis ce matin, a Nancy
Les masques sont de retour dehors
C'est reparti pour nous étouffer
En plein été, sous masque toujours
Devoir de nouveau se coltiner ce facial abri
Dans l'air et au vent se museler encore
Je sais mon pauvre Philippe ...
Bonnes vacances quand même !
Tu sais, l'étang aux orme attendra sagement que tu reviennes...
Prends bien soin de toi et attention à ce méchant virus !
Bisous, Ghis.