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    Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

    Chapitre XI

    — Je vois que vous n’avez guère remarqué que je ne suis plus l'adolescente très détestable que vous avez connue, mais que je suis en âge de me marier comme vous le fîtes vous-même, il y a quelques années, et surtout, ne vous fiez pas à vos idées préconçues, car je pourrais bien vous surprendre concernant non caractère qui n’a aucunement changer en cinq ans, mais, bien au contraire, il s’en est trouvé très affirmé grâce à ce séjour chez mon oncle, Sir de Montaigu-Meldwin. Je ne suis pas d’un abord facile pour qui ne me convient pas. Il faudra vous y faire. Les mains souples, un peu courte, aux ongles nuancés de rose très pâle de la nouvelle comtesse Rubens-Gortzinski, se crispèrent sur sa robe de soie d’un blanc légèrement crémeux. D’un air qui se voulait aimable et sur le ton d’une plaisanterie qui se voulait, elle aussi, anodine, elle ripostât :

    Vraiment ? Serait-ce que l’on vous a supporté à Verte-court ?

    Devant cet air de plaisanterie ingénue, ce regard doucereux et presque naïf, Isabelle sentait tout son corps frissonner et se cabrer. Elle lâcha presque sur le même ton que la femme de William :

    Très bien supportée. Il y a la manière pour dompter les monstres de mon espèce. Vous ne l’avez guère.

    Un rire bref, sarcastique, s’éleva derrière Isabelle.

    Vous ferez bien, Ludivine, de revoir votre façon de penser d’un temps révolu où nous étions aveuglés par persuasion d’un esprit retors. Il serait difficile désormais de nous faire changer d’opinion. Vous ne gagneriez pas à ce petit jeu. Essayez, pour le temps que vous séjournerez ici, d’être assez aimable avec notre cousine Isabelle. Méfiez-vous ! Elle a du répondant et ne sera pas en peine de vous remettre à votre place.

    Le visage de Ludivine toujours aussi délicatement frais, parut se crisper un instant en se rendant à l’évidence que son mari prenait la défense de sa cousine, plus que la sienne. Isabelle, tournant la tête, regarda son cousin, toute étonnée de le voir réprimander sa femme sous le regard médusé des habitants d’Aigue-blanche. Les yeux de William, singulièrement foncés en ce moment, s’attachaient sur sa jeune femme avec une expression de dureté impérieuse. Ludivine eut une moue semblable à celle d’un enfant prêt à pleurer.

    Pourquoi voudrais-je vous en faire changer d’avis, mon ami ? Ce que vous pensez est toujours le plus parfait à mes yeux.

    — "Quelle Hypocrite ! Pensa Isabelle."

    Qu’elle était jolie et gracieuse, cette Ludivine, dans sa robe d'un blanc crème qui faisait paraître sa peau  encore plus satinée. Ses bras minces, son cou bien modelé qu’entourait un collier de perles suffisait à sa beauté. Quelle caressante et suave douceur dans ses prunelles levées vers William ! Quelle fausseté aussi ! Mais le visage durci de celui-ci ne se détendit pas. Les mimiques de sa femme n’y changèrent rien. Apparemment, il connaissait son petit jeu. Par la suite au cours du repas, lorsqu'on servit le thé dans le jardin, Isabelle put constater que l’attitude de William envers sa femme demeurait impassiblement la même. La présence de Ludivine semblait agir désagréablement sur tout le monde. La joyeuse Juliette, elle-même, perdait une partie de son entrain. Aucunement consciente de l’effet qu’elle produisait sur le petit groupe, Ludivine, sereine, aimable, parlait de sa vie à Paris, de ses voyages avec sa mère et son beau-père sans aucune gêne devant une assemblé muette de déplaisir.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 11 Juin 2021 à 08:47



    Bonjour

    une nouvelle page de ton roman

    que je viens lire ce jour

    de la decouverte toujours

    de ce suspens familial du moment

     



    En ce jour de vendredi
    Je viens voir les amis
    Un petit tour pour vous souhaiter
    Un bon weekend ensoleillé
    Car le beau temps s'en revient
    Pour après la pluie émerveiller chacun
    Belles balades, agréables visites et loisirs
    Tout le monde y trouvera ainsi son plaisir

      • Vendredi 11 Juin 2021 à 10:44

        Bonjour Philippe,

        Merci pour votre petite visite sur ce blog.

        Vous n'avez pas finis de vous étonner sur les démêlées de cette histoire !

        La violence va aller en s'amplifiant.

        Vous allez arriver bientôt dans le vif du sujet...

        Je ne connais plus les promenades.

        Je ne peux plus me balader sous le soleil. Mon diabète me l'interdit.

        Néanmoins, je vous souhaite un supe bon week-end à venir

         et de belle balades. 

        Je vous ai dis que je m'occupe de mon époux

        qui vient de se faire amputer de la jambe droit jusqu'à mi-mollet.

        Il est en convalescence et j'ai pas mal de travail avec lui.

        Bonne journée mon ami !

        Ghis.

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