• Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -115 -

    Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -34-

    La jeune fille suivait en supplément des enseignements obligatoires, des cours qu’elle avait choisit, et qui se résumaient principalement à perfectionner le don qu'elle avait pour le dessin, ainsi que des courts de solfège pour apprendre le violon en référence à sa tante Victoria. Le collège était très proche du domaine de Verte-court. Etant dans le même établissement, Alice fit accepter très vite sa cousine par les élèves, ce qui avait grandement facilité son intégration. Isabelle en avait été une des meilleurs élèves qui, souvent ne manquait pas de fantaisie, mais qui était d'une vive intelligence dans esprit réfléchi. Un an après son arrivée, il ne restait rien de la jeune fille un peu sauvage, dédaigneuse des usages et de l’élégance dont Sir de Montaigu disait avec, dans ses yeux gris, une lueur amusée :

    — C’est une jeune pouliche un peu rétive, cette enfant ; mais il faut savoir l’apprivoiser...

    Ce qu'il avait su parfaitement faire en lui donnant de l'affection, de l'attention, se souciant de son avenir comme il le faisait avec ses propres enfants. Aujourd’hui, elle était une jeune femme accomplit, parfaite d’amabilité, de raffinement et distinction.

    En revenant à Monteuroux, toute l’atmosphère malsaine d’autrefois la reprenait, l’enveloppait. Elle se mettait souvent à sa fenêtre et respirait longuement cet air natal tant aimé, pur et vivifiant, froid comme cette matinée de mars, car la neige subsistait encore par endroit sur les hauteurs des collines à demi perdus dans la brume. Elle repensait à tout ceux qui l’aimaient las-bas, en Angleterre, et qui avaient eu de la peine à la voir partir. En vérité, ils n’étaient guère plus nombreux que la famille de sa tendre mère Daphné. Les amies de collège se souciaient peu, une fois disparue de leur vue, de la jeune fille qui s'en retournait dans son pays natal. Quand à Isabelle, cela ne lui coûtait guère non plus. Évitant de penser au passé, la jeune comtesse décida que sa visite commencerait par l’abbé Forges avec lequel, malgré la façon dont elle l’avait quitté six ans au paravent, lui gardait son estime. Elle était toujours restée en contact pendant son long séjour, loin de tout ce qui l’agaçait. L’abbé avait continué de la diriger avec prudence en répondant à ses longues lettres. Ses  réponses savaient si bien apaiser ce caractère rebelle et entier. Le tact qui le caractérisait, s'ajoutant chez lui à la fermeté, alliée à une grande sûreté de doctrine, avait beaucoup aidé la jeune fille. A part les événements importants se déroulant à Monteuroux, il lui donnait très peu de nouvelles du pays, jugeant que ce ne serait pas lui rendre service, que cela pourrait nuire à ses études et que, pour lui, c'était encore trop tôt.

    Par son père à qui elle écrivait à chaque nouvelle année, elle avait appris deux ans auparavant, la naissance du petit Thierry, ce qui l'avait fait songer, bien malgré elle, que la naissance d'un petit garçon prénommé Thierry,  faisait de lui le digne héritier de son père s'il devait arriver quelque chose à William. Ludivine, devenue la comtesse de Rubens-Gortzinski, pourrait avoir des prétentions sur le domaine associé à celui de son propre père, puisque faible de caractère, il était sous l'emprise de la d'Argenson.

    Une porte fut ouverte derrière elle. La voix d’Adélaïde s’éleva, la tirant de ses pensées négatives :

    — Comment, Isabelle, vous avez encore votre manteau et votre chapeau ? J’ai déjà défait mes valises et tout rangé ! Dit-elle, amusée.

    Isabelle se détourna de la fenêtre. La fraîcheur, la lumière du mois de mars semblait se refléter dans ses yeux. Elle dit gaiement :

    — Ma bonne Adélie, ne m’en veuillez pas, mais j’étais si distraite par ce magnifique paysage, que j’en ai oublié de défaire mes bagages. C’est un tel bonheur de revoir mon cher Monteuroux tel que nous l’avons quitté ! Et puis, après-tout, rien ne presse, d’ailleurs ! Le reste de nos bagages n’arrivera que demain.

    115

    sceau copyright

     

     

    « Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -114 -Le mystère de l'étang-aux-ormes. Page -116- »

    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Vendredi 4 Décembre 2020 à 09:30



    Bonjour,

    Passage de ce vendredi

    pour lire ma page de ce roman,

    et découvrir peu a peu l'intrigue encore bien ficelée

     

     

    je te souhaite
    un bon weekend


    weekend de black friday
    en France, wouais
    on va aller voir
    ce qu'on va pouvoir
    peut etre acheter
    et consommer
    si les prix sont vraiment
    interessants


      • Vendredi 4 Décembre 2020 à 14:13

        Merci pour ton passage hebdomadaire, Philippe,

        Et merci pour ton compliment.

        Pour mes achats :

        Je n'achète que ce dont j'ai besoin par carte, mais pas sur Amazon.

        Mon époux rentre demain de l'hôpital vers onze heure.

        Ma villa à trente cinq ans d'âge. Elle est à étage, 

        la douche est à l'étage aussi et pour lui,

        Cela ne va pas être facile...

        Bonne fin de semaine et bon Week-end !

        Amitié, Ghis.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :